La symbolique maçonnique, centrée sur le temple idéal dont le modèle demeure le Temple de Salomon, repose sur l’architecture sacrée et s’exprime dans l’art » royal » de la construction.
Cette symbolique se reflète d’abord dans les outils, serviteurs de cet art, mais une fois le temple achevé, il faut donner vie aux pierres qui le composent. Ce temple doit être habité par l’homme, rendu vivant par lui, par les mythes et par les rites qu’il a inventés à son usage d’initié comme à la gloire de la divinité. Ce sont alors à d’autres symboles que l’homme doit recourir pour exprimer la profondeur de sa quête spirituelle : les signes, langage muet, accessible à tous, et de portée vraiment universelle ; les mots et les noms parce qu’ils expriment et désignent, parce qu’ils sont le lien échangé qui unit les esprits ; les couleurs parce qu’elles traduisent les sentiments, les aspirations et les désirs ; les nombres parce que tout est Nombre, tout est mesuré, pesé, jaugé.
Un long chapitre est par ailleurs consacré à la faune et à la flore sacrées, souvent négligées, auxquelles pourtant l’Ordre dans son ensemble et quels que soient ses rites, se réfère dans ses différents rituels. Cette étude originale des symboles de la franc-maçonnerie, basée sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté, aujourd’hui le plus pratiqué dans le monde et le plus complet par le champ symbolique qu’il ouvre sur l’initiation, éclairera à la fois le franc-maçon soucieux d’approfondir le sens de sa démarche et le profane désireux de découvrir un monde imprégné de secret.
Journaliste et ancien directeur de Lyon Matin, Jean-Jacques Gabut est titulaire des grades supérieurs du rite écossais et grand maître honoris causa de la Grande Loge de France.
Il est aussi l’auteur de : Lyon magique et sacré, De Borée, 2001, Les survivances chevaleresques dans l’ordre maçonnique du rite écossais ancien et accepté, Der, 2004, Eglise, religion et franc-maçonnerie, Cerf, 2005.