LE 16e VOLUME DE LA COLLECTION POLLEN MACONNIQUE
PARU AUX EDITIONS CONFORM
LES PREMIERS PAS DE LA FRANC-MACONNERIE – DE LONDRES A PARIS
de
1717 – La franc-maçonnerie de Londres à Paris
L’historien a besoin de dates pour s’ancrer et, pour qui étudie la franc-maçonnerie, 1717 apparaît comme une sorte de commencement. Pas de la Maçonnerie bien sûr, ni même de l’apparition de Loges n’ayant plus beaucoup de liens avec le métier ; les Loges « non-opératives » se sont déjà multipliées en Écosse et en Angleterre
au xviie siècle.
1717, c’est la naissance de la première « obédience maçonnique » moderne, la Grande Loge de Londres et de Westminster devenue très vite la Grande Loge d’Angleterre.
La naissance d’un modèle d’organisation maçonnique nouveau qui va peu après essaimer sur le continent et engendrer la franc-maçonnerie telle que nous la connaissons aujourd’hui. En 2017, le « tricentenaire de la franc-maçonnerie » a été l’occasion pour les historiens maçonniques anglais de remettre en chantier l’étude de cette période fondatrice… et, dans la foulée, de remettre
en cause un certains nombres d’éléments que l’on considérait jusqu’alors comme acquis.
Ainsi, la Grande Loge n’aurait pas été fondée en 1717, mais en 1721. Cécile Révauger nous rend compte de toute la richesse et des débats de l’érudition maçonnique britannique récente à ce sujet.
Le problème touche d’ailleurs moins la date, mais la nature du « projet de 1717 » – ou « de 1721 » – que met en lumière cette controverse sur les origines. 1717 ou 1721, très tôt, cette nouvelle Maçonnerie passe la Manche et s’implante à Paris, peut-être dès 1725. Elle est encore très marquée par ses origines anglaises et Pascal Dupuy éclaire ses débuts en s’interrogeant sur l’image de l’Angleterre dans la France « post-Régence » des premières années du règne de Louis XV. Roger Dachez reprend le difficile dossier des premières Loges françaises et nous propose un état des faits qui semblent maintenant bien établis et des hypothèses qui permettent de rendre compte du succès si rapide de la nouvelle sociabilité dans notre pays. Enfin, de Londres à Paris, ce sont aussi des textes qui ont traversé la mer, et Philippe Langlet nous présente la réception française des « Constitution d’Anderson » de 1723.
Ce volume reprend les communications présentées lors de la très réussie journée d’étude « Autour du tricentenaire de la naissance de la Grande Loge d’Angleterre », organisée le 24 juin 2017 par l’IDERM (Institut d’Études et de Recherches Maçonniques).
Pierre Mollier, Conservateur du Musée de la franc-maçonnerie
Sommaire :
PREFACEpar Pierre MOLLIER
PREMIERE PARTIE par Pascal DUPUY
Les royaumes de France et d’Angleterre en 1717 : regards croisés.
DEUXIEME PARTIE par Cécile RÉVAUGER
L’émergence de la Grande Loge d’Angleterre.
TROISIEME PARTIE par Roger DACHEZ
Les premiers pas de la franc-maçonnerie française : retour sur les premières Loges de Paris.
QUATRIEME PARTIE par Philippe LANGLET
Les Constitutions de 1723 et leurs traductions en français. Éléments d’étude.