Entretien avec Marie-Thérèse Besson, ancienne Grande maîtresse de la Grande loge féminine de France (GLFF) dans Ouest-France le 11 juin 2018 :
Extrait :
La franc-maçonnerie a toujours été à dominante masculine. Quelle place les femmes occupent-elles aujourd’hui ?
Nous n’avons jamais été aussi nombreuses. À la Grande loge féminine de France (GLFF), nous comptons 14 000 sœurs, ce qui fait de nous la première obédience féminine dans le monde. Depuis plusieurs années, ce chiffre est en progression constante.
Comment expliquer cette croissance ?
Nous sommes dans un monde qui génère une perte de repères. La maçonnerie offre une quête de sens, donc on intéresse. Et puis, pendant longtemps, les femmes ignoraient l’existence de loges susceptibles de les accueillir. C’est moins vrai aujourd’hui, car nous nous extériorisons beaucoup plus qu’auparavant, par exemple à travers des conférences publiques comme à Dinan.
Qui sont les nouvelles sœurs ?
Nous touchons toutes les catégories sociales, mais certaines sont sans doute davantage représentées. C’est le cas du monde de l’enseignement, de la santé, des avocates… Malheureusement, nous avons peu de femmes issues des milieux populaires. Il y a sans doute encore cette idée que pour rejoindre la maçonnerie, il est nécessaire d’avoir un certain niveau d’études. Ce n’est pas le cas, bien au contraire. Chez nous, les différences comptent.
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