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LES LOGES ET LA GRANDE LOGE


J’ai exposé dans deux des derniers textes les conceptions polarisées qui peuvent exister dans les relations entre les Loges Maçonniques et la Grande Loge respective ou le Grand Orient respectif, essentiellement celle qui donne la préséance à celles-ci sur celle-ci ou celle-ci et celle qui se fonde sur l’hypothèse exactement opposée. J’ai critiqué les deux positions, quoique brièvement. Il est maintenant temps d’indiquer la conception qui me paraît correcte et qui, selon moi, devrait façonner la relation entre les Magasins et leur structure agrégée.

Comme, dans un commentaire sur l’un des textes, sur un réseau social, Carlos D., un franc-maçon que j’apprécie beaucoup et dont je lis toujours très attentivement les écrits, l’a écrit avec beaucoup de lucidité, « en effet, la Loge constitue la base structurelle de la Franc-Maçonnerie. » et, que ce soit dans les Grandes Lojas, que dans le Grand Est, « met en évidence la conviction de la souveraineté des loges, les « grands » corps étant chargés de l’exercice exécutif de cette souveraineté collective ». Je fais ces citations car elles résument avec précision les domaines d’activité des Magasins et leurs structures agrégées respectives.

En fait, pour le travail du franc-maçon, pour être franc-maçon, la Loge est indispensable. C’est dans la Loge, avec la Loge et à travers la Loge que le Franc-maçon se fait, grandit et évolue. La Loge est donc naturellement le carrefour incontournable pour tout ce qui concerne l’intégration, la formation et le suivi de ses travailleurs. Et, par conséquent, la Loge est souveraine quant à son fonctionnement, à la manière dont elle organise son travail et celui de ses ouvriers. Enfin, le paradigme de l’expression très utilisée qui postule l’intégration du concept de franc-maçonnerie avec le principe franc-maçon dans une loge libre.

Mais, si sur le plan interne, le travail de la Loge est souverainement défini par elle, sur le plan externe, dans les relations de la Loge avec les autres Loges, dans les relations de la Loge avec les ouvriers des autres Loges, au niveau national et international. contacts, mais aussi dans la préservation commune des principes et bonnes pratiques maçonniques et dans l’organisation de l’utilisation des espaces utilisés par les différentes Loges, la coordination assurée par la structure agrégée est essentielle. Dans ce plan, la primauté, pour ainsi dire, doit être donnée aux orientations et décisions prises au niveau de la Grande Loge ou du Grand Orient, les dérives établies au gré de leurs caprices par une (ou plusieurs) Loges étant inadmissibles, car difficiles à réaliser. pour accueillir. Cela se manifeste en termes de gestion de l’utilisation des espaces, mais aussi de préservation du respect correct des normes et comportements internationalement reconnus. Et évidemment, la relation entre les Loges et entre une Loge et un travailleur d’une autre doit suivre les normes et standards établis par la structure agrégée, en raison de la nécessité évidente de prévenir les conflits.

Ces deux plans – la relation de la Loge avec ses ouvriers, gérée par la Loge, et la relation de la Loge avec les autres Loges et leurs ouvriers et l’usage des espaces, gérés par la structure agrégée – se complètent et doivent être gérés par les deux niveaux de structures dans le respect et l’acceptation de leurs compétences respectives. Ils sont tous deux indispensables. Ils sont tous deux harmonisables et doivent toujours rester harmonisés.

La Loge maçonnique existe par et pour ses ouvriers. La Grande Loge ou Grand Orient existe par et pour ses Loges. Comprendre ces faits simples nous permet de comprendre que la relation entre les deux niveaux de structure est symbiotique. Chaque niveau a besoin de l’autre et doit donc respecter les compétences de cet autre niveau.

Les Grandes Loges ou Grands Orients ont besoin que leurs Loges aient du sens. Les Loges sont regroupées en Grandes Loges ou Grands Orients car elles en ont besoin pour fonctionner efficacement. Il n’est donc pas logique de vouloir établir des hiérarchies d’importance entre les deux niveaux. Les deux sont également indispensables. Chacun d’eux a besoin de l’autre. Chacun d’eux a des tâches importantes à accomplir, afin de remplir son rôle. Bref, ils sont véritablement symbiotiques.

Il ne faut donc pas compliquer ce qui est simple, évident et clair. Il ne s’agit pas de fermes ou de petites fermes de pouvoir. Ce sont des structures, à différents niveaux, de service. Si cela est compris, cela n’a aucun sens de déterminer « qui est le plus important ». Les deux niveaux sont importants, indispensables et aucun ne fonctionne efficacement sans l’autre. C’est ce qui compte. Le reste… ce sont des grossièretés !

Rui Bandeira
publié sur le blog « From Stone »

A.S.: