Les livres de l’Avesta. Les textes sacrés des zoroastriens
par Pierre Lecoq (Les Éditions du Cerf – 1366 pages)
Le mazdéisme (religion d’Ahura Mazdâ) ou zoroastrisme (religion de Zoroastre) est l’une des plus antiques croyances de l’Orient. Elle a été professée par les anciens Iraniens et est exposée dans les livres de l’Avesta ainsi que dans les textes pehlevis (moyen-perses), plus tardifs. Cette religion a eu une influence considérable, au point d’intriguer les philosophes grecs et d’influencer les systèmes religieux voisins. Mais les vicissitudes de l’histoire ont fait que ces grands textes de l’humanité sont peu à peu tombés dans l’oubli. De cette splendeur passée, il ne reste que les modestes communautés zoroastriennes d’Iran et les Parsis de Bombay.
Pour le grand public d’Occident, seuls survivent, dans la mémoire collective, les rois mages, dont l’un était iranien. Il est pourtant indispensable de sauver cette théologie de l’oubli. Au-delà du monothéisme exigeant du judaïsme, du christianisme et de l’islam, au-delà du polythéisme foisonnant des Grecs, des Romains et des Hindous, le mazdéisme offre une solution originale au problème lancinant du bien et du mal. Le dualisme tente de résoudre d’une manière originale ce problème récurrent chez les théologiens et les philosophes.
La présente traduction est précédée d’une introduction à la religion mazdéenne. Avec les notes explicatives des textes et un index détaillé, on dispose ainsi d’un instrument de travail, dont on peut espérer qu’il stimulera les études d’histoire des religions et qu’il sortira des ténèbres l’une des plus brillantes contributions des Iraniens à la civilisation universelle.
Pierre Lecoq est directeur d’études honoraire à l’École pratique des hautes études, où il a enseigné la philologie et la linguistique iraniennes. Il a également professé à l’Institut national des langues orientales et à l’université de la Sorbonne Nouvelle. Il continue à enseigner l’épigraphie iranienne à l’école du Louvre. Il a publié Les Inscriptions de la Perse achéménide (1997).