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« LES INVISIBLES » SELON LE DROIT HUMAIN

Communiqué de Presse de la Fédération française du DROIT HUMAIN “Les invisibles” le 10 avril 2020

La crise sanitaire que nous traversons agit comme un révélateur de la fragilité des équilibres de nos sociétés.
Elle accentue toutes leurs inégalités, celles du monde du travail, celles de l’accès aux soins, ou des conditions sanitaires. Cette situation exceptionnelle a mis en avant des métiers fort peu reconnus auparavant. Cela nous rappelle que l’utilité sociale d’un travailleur ne correspond pas toujours à son statut social et à son salaire.

Face à cette catastrophe, les « soignants », qu’ils travaillent dans les hôpitaux, les EHPAD ou les établissements médico-sociaux, jouent un rôle essentiel, et ils en sont remerciés unanimement chaque soir à 20 heures, à juste titre. Mais nous (re)découvrons qu’à leurs côtés, en première ligne, se trouvent aussi de nombreuses professions : les employés dans le commerce ou le transport, les aides de vie, les enseignants qui assurent le suivi pédagogique des élèves confinés à leur domicile ou ceux des soignants, les policiers, les agents de la poste, les hôtes et hôtesses de caisse, les éboueurs… Bref tous ceux qui travaillent, parfois sans protection, pour que nous, nous continuons à vivre:

les INVISIBLES

Jamais autant que dans cette période d’incertitude nous n’avons ressenti à quel point nous étions dépendants du dévouement et de l’efficacité de ces travailleurs indispensables. Aujourd’hui, ils remplissent leurs tâches avec courage dans des conditions encore plus difficiles qu’à l’accoutumée. Nous l’avons observé, nous ne devrons pas l’oublier.

Il ne s’agit pas ici d’opposer les métiers, d’en mettre certains en retrait par rapport à d’autres, mais de revoir nos considérations. La crise sanitaire montre que l’humain doit primer et être au cœur de toutes les préoccupations. Elle interroge sur ce qu’on appelle le travail – le travail utile – et comment reconnaitre sa valeur.

Force est de constater par ailleurs, que les professions précitées sont majoritairement exercées (à 80% environ) par des femmes. Bien que travaillant à l’identique des hommes, elles sont le plus souvent confrontées à la précarité et subissent des inégalités de rémunération : le revenu salarial annuel moyen des femmes étant inférieur de 26 % à celui des hommes.

La Fédération française du DROIT HUMAIN a déjà dénoncé dans son communiqué de presse du 8 mars 2019 * la « double peine » des femmes exerçant notamment des métiers de service et de soins les amenant à gérer les émotions parfois négatives des personnes qu’elles assistent.

Nous Francs-Maçons de la Fédération française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN voulons que « toutes les femmes et tous les hommes parviennent sur toute la terre d’une façon égale de la justice sociale dans une humanité organisée en sociétés libres et fraternelles ».
Nous ne pourrons, dans le temps de « l’après » qui commence dès aujourd’hui, qu’exiger la reconnaissance concrète de leur utilité sociale qui passe par l’amélioration de leurs rémunérations et de leurs conditions de travail. Il serait impensable que par-delà la crise sanitaire, ces travailleurs indispensables redeviennent les Invisibles de notre système économique et social.

https://www.droithumain-france.org/journee-internationale-des-droits-des-femmes-du-8-mars-2019/

FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL

LE DROIT HUMAIN

A.S.: