Les Francs-Maçons
Tant que les hommes s’entre-déchireront dans les conflits de leurs intérêts, de leurs passions et de leurs préjugés, la maçonnerie aura à enseigner à ses initiés que les violences nuisent à tous, que les idées sont soumises à la loi de croissance comme les animaux et les plantes, qu’une réforme ne réussit que dans un milieu préparé et que les impatients du progrès lui suscitent plus d’obstacles que ses adversaires.
Sont-ils nombreux les politiciens comprenant les leçons qui ne leur ont pas manqué depuis Aristote et Montesquieu sur les conditions nécessaires de chaque système de gouvernement ? Sont-ils très écoutés ceux qui disent que la forme importe peu quand le gouvernement gouverne bien et que sa seule condition nécessaire est d’être adaptée à la nation ? Un philosophe reprochait à Solon d’avoir donné la délibération aux sages et la décision aux fous ; la foule n’est-elle plus folle ? Comprend-elle maintenant l’économie politique ?
Distingue-t-elle à présent l’homme d’Etat qui la sert de l’aventurier qui la ruine ?
Et la foule de Solon ne buvait pas de genièvre !
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