« Les Ecrivains Francs-Maçons » sont l’objet d’un article du portail littéraire « Acua Litté » :
« La loge du Grand Orient de France ne s’est pas constituée uniquement à coups de marteau de juge ou de belles déclarations politiques : les écrivains aussi ont trempé leur plume dans un encrier en forme de pyramide, du moins avant la seconde partie du XXe siècle. Et on ne parle pas de Dan Brown…
L’un des écrivains les plus connus à associer sa signature à l’histoire de la Franche Maçonnerie n’est autre que Gérard de Nerval, qui publie Le Voyage en Orient en 1851, 4 années avant son décès. L’auteur des Filles du feu y raconte la légende d’Hiram, bâtisseur mythique et supposé du Temple de Salomon, évoqué dans La Bible et le Livre des Rois.
Mais il n’est pas le seul. L’ensemble du XVIIIe siècle, marqué par les Lumières, a vu des hommes de lettres rejoindre le sérail maçonnique : un certain Henri Beyle, mieux connu sous le nom de Stendhal, passait ainsi la fameuse cérémonie d’initiation en 1806. En 1778, le philosophe Voltaire passait aussi par là.
Si Le Point endosse aujourd’hui cette mission, les pourfendeurs de l’ordre toujours très secret s’en donnaient déjà à coeur joie dès 1730, lorsque Samuel Pritchard propose Masonry dissected, étude de la hiérarchie dans l’Ordre. Et les langues se délient un peu plus dès 1746, avec la publication deL’Ordre des francs-maçons trahis, « premier livre d’une longue série qui dévoile au public le détail des cérémonies maçonniques », comme le précise une plaquette du Musée de l’Ordre.
Parce qu’à deux c’est mieux, Émile Littré et Jules Ferry sautent le pas la même année, en 1875. L’un des mouvements artistiques les plus marquants du XXe, le surréalisme, voit son nom apparaître dans une lettre d’Apollinaire à Paul Dermée, maçon notable qui finira dignitaire du Grand Collège des Rites du Grand Orient de France : « Tout bien examiné, je crois en effet qu’il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j’avais d’abord employé. »
Dans la main ou dans l’oeil, le compas… »
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