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LES ÉCOSSAIS ET LE GRAND ORIENT


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 343

1814 – Les Écossais et le Grand Orient

Le 18 novembre 1814, le Grand Orient de France, « voulant faire jouir tous les maçons français des avantages de pratiquer dans tous les grades les différents rites », décrète solennellement sa reprise de « l’exercice de tous les droits qui lui appartiennent sur tous les rites ». 

En conséquence, « il délivrera seul les constitutions et les lettres capitulaires de tous les grades ». 

Plusieurs membres des Suprêmes Conseils de France et d’Amérique rejoignent alors les rangs du Grand Orient de France.

Les événements politiques et militaires que connaît la France, avec les Cent-Jours de Napoléon et sa déchéance finale, mettent en sommeil les prétentions du Grand Orient de France ainsi que les convictions des Écossais.

Il faut attendre le 18 août 1815 pour que le Suprême Con­seil du 33e degré arrête et déclare à l’unanimité du scrutin que « le projet de centralisation des rites, proposé par le Grand Orient de France […] n’est pas admissible ». Il est décidé d’en informer les différents ateliers relevant de la juridiction.

Par une circulaire dont les termes sont adoptés le 26 août, le Suprême Conseil annonce qu’« il vient de consacrer définitivement l’indépendance du Rit écossais ancien et accepté ». 

Il affirme donc n’y avoir lieu à la « centralisation des rites que le Grand Orient de France prétendait réunir dans son sein et ranger sous sa puissance ». 

La décision prise par le Suprême Conseil, « fondée sur des motifs de la plus évidente justice, préparée par la plus mûre réfle­xion, fortifiée par les plus hautes considérations de devoir et d’or­dre » est, pour ce qui concerne le Suprême Con­seil, définitive et « immuable ».

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: