Dans le coffret de mes souvenirs… ils sont tous là.
Ils arrivent chez mon père, leur frère.
Endimanchés, vestons et cravates, les voici, assis en cercle, dans la grande cuisine.
Que de bavardages et de rires! On les reconnaîtrait à des lieues à la ronde.
Une odeur de tabac de pipe qui sent le « pouding au pain » s’en dégage
et parfume la maisonnée du premier au dernier étage
en cette belle journée du mois de mai.
Ce n’est pas le fruit du hasard si cette rencontre a lieu, au contraire,
elle est souhaitée et planifiée. Chacun a une belle et grande famille,
sauf l’un d’eux qui a choisi la prêtrise. Une fois durant l’année,
ils apprécient au plus haut point cette rencontre,
tout simplement pour garder vivant le plaisir de se retrouver entre eux.
Ils sont comme les dix doigts de la main, inséparables!
Leur vie respire la réussite.
D’agriculteurs à commerçants,
sauf l’un d’eux qui est curé de sa paroisse,
tous ont à cœur le rôle qu’ils ont à jouer.
Quelle ambiance agréable et relaxante !
Pères de famille, travailleurs acharnés,
ils assistent à la messe tous les dimanches,
car, pour eux, c’est tout à fait normal de remercier
celui qui leur donne cette force et cette puissance.
Jamais, au grand jamais, ils ne feraient à quelqu’un d’autre
ce qu’ils ne voudraient pas qu’on leur fasse.
Ce sont des principes d’honnêteté tirés de valeurs importantes
qui leur ont été transmises par leurs parents.
Quel merveilleux héritage pour la descendance !
Je referme le coffret.
Et voilà, cette senteur de pouding au pain
qui réapparaît et des éclats de rire se font entendre…
ils sont bien réels, car ce sont ceux de mes 5 fils
et cette odeur est bien celle d’un vrai pouding.
Source: Nicole Girard (Nicky)