MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
Chronique 138
1743 – L’élection du comte de Clermont
Décès le lundi 9 décembre de Louis de Pardaillan de Gondrin, duc d’Antin et, depuis 1738, « Grand Maître général des Maçons dans le royaume de France ».
Deux jours plus tard (!) se tient à Paris une assemblée maçonnique au cours de laquelle seize des vingt-deux maîtres de loge parisiens choisissent pour « Grand Maître de toutes les loges régulières de France » le comte-abbé de Clermont, Louis de Bourbon-Condé.
Sont alors écartés de la grande maîtrise deux autres postulants : Louis-François de Bourbon, prince de Conti, et le maréchal Maurice de Saxe.
Au cours de l’assemblée sont adoptés les règlements généraux d’une institution maçonnique parisienne, qui se veut désormais de France, « pour servir de règles à toutes les loges du royaume ».
On peut en retenir :
• La Grande Loge est composée des maîtres et surveillants de toutes les loges particulières qui sont enregistrées avec le Grand Maître à leur tête, son député à sa main gauche.
• Toutes les affaires doivent être déterminées dans la Grande Loge à la pluralité des voix, chaque membre en ayant une et le Grand Maître deux.
• Les maîtres et surveillants des loges ne se trouveront jamais à la Grande Loge sans leurs joyaux et leurs habillements.
• La Grande Loge établira pour trésorier un frère qui soit à son aise, lequel en vertu de sa charge en sera membre.
• Chaque Grande Loge annuelle a un pouvoir inhérent et l’autorité de faire de nouveaux règlements.
• Le député Grand Maître ni les Grands Surveillants ne peuvent être démis, à moins qu’il n’y ait une cause légitime.
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© Guy Chassagnard – Auteur de :
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- –Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- –Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016).
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Il s’agit de sa mort: le mot a sauté.
je n’ai trouvé aucune précision sur les causes et les circonstances du Duc d’Antin (il avait 36 ans). En avez-vous ?