Communiqué de la Fédération française du DROIT HUMAIN “L’Église chez elle. L’État chez lui” – 10 avril 2018
NON, Monsieur le Président, votre place n’est pas à la conférence des évêques de France, pas plus qu’elle ne l’était le 7 mars au dîner du CRIF, ou devant la Fédération protestante de France en septembre, ou à la rupture du jeûne au CCMF en juin.
La réception des communautés religieuses à l’Élysée entre bien dans vos fonctions de chef d’État : elles représentent des citoyens. Vous rendre dans leurs locaux vous place en situation de sujétion et cela n’est pas tolérable, eu égard à notre corpus législatif actuel, et notamment à la loi du 9 décembre 1905, dite de « séparation des Églises et de l’État ».
Cette loi a été conçue avec plusieurs objectifs :
– Écarter les clergés es-qualité de l’action politique, afin que la République des Citoyens, dans toute sa diversité, exerce le pouvoir à travers ses représentants élus.
– Rétablir une paix civile entre croyants divers, non croyants ou agnostiques.
– Garantir la liberté de conscience et de libre exercice des cultes. (Art.1)
– Affirmer que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » (Art.2).
Il n’y a pas de « lien abimé » entre L’Église et l’État, les catholiques sont des citoyens comme les autres et traités à égalité avec tous. Mais ce qui est inadmissible, Monsieur le Président, c’est que la hiérarchie catholique veuille imposer ses conceptions morales, sociales et politiques à l’ensemble de la nation.
Lorsque la loi du 17 mai 2013 « ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe » fut votée par le Parlement, validée par le Conseil constitutionnel et promulguée, le Président de la conférence épiscopale s’est permis d’affirmer que « cette loi, même légale, serait toujours illégitime ». C’était un véritable appel à la sédition, qui s’est traduit par de graves troubles à l’ordre public avec la « manif pour tous ». Qui, alors, a abimé les liens entre L’Église et L’État ?
Dans l’actualité, on constate bien l’influence organisée et protéiforme des tenants d’une partie intégriste de L’Église dans les états généraux de la bioéthique. Pourquoi s’opposer à des processus législatifs sociétaux qui créent des droits pour ceux qui les souhaitent et n’en retranchent aucun à ceux qui y sont opposés ?
Quand recevrez-vous les penseurs libres Monsieur le Président ? Ils sont aussi des citoyens, nombreux, et ne sont inféodés à aucune communauté dictant comment il faut penser.
Ne touchez pas à la laïcité, Monsieur le Président, c’est un concept de liberté, essentiel à la paix civile.
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL LE DROIT HUMAIN
Bonjour,
Loin de moi l’idée de défendre la politique de Monsieur Macron, quoique ce ne soit pas le pire des présidents que l’on ait eu, mais tout cela est terriblement démodé, vous ne trouvez pas ?
Pour information, la religion catholique n’a plus l’influence qu’elle avait sous Victor Hugo. C’est le moins que l’on puisse dire, et c’est une bonne chose.
Par contre, si je suis d’accord sur vous pour défendre la laïcité, il ne faut pas non plus dire n’importe quoi.
En quoi le fait de discuter avec des représentants religieux met en danger la laïcité ?
C’est le manque de dialogue qui au contraire créé des conflits, religieux ou autres.
C’est la même chose dans un couple par exemple, mieux vaut se disputer de temps en temps que de ne pas communiquer.
Donc pour le coup je pense qu’il n’a pas eu tort, même si votre aversion sans égal pour une religion qui n’a quasiment plus d’adeptes que nos grands-parents encore en vie me surprend.
Vous seriez sans doute mieux aviser de traiter des problèmes actuels si vous voulez apaiser la société, et il y en a.
Je ne parle pas que de terrorisme islamique par ailleurs, mais j’oublie que les ordres sont tous très riches, et pas que les ordres religieux.
Alors, protéger vous et protéger vos intérêts en taisant les vrais problèmes si vous voulez mais vous ne valez pas mieux que l’oligarchie catholique que vous critiquer si tel est votre credo,
A bon entendeur, …