L’Editorial « Le Matin » publie un article intitulé « Bilan Global sur le travail de Dan Brown » qui s’avère être une analyse de l’ouvrage réalisée par Eric Giacometti et Jacques Ravenne, auteurs des aventures d’Antoine Marcas….
Rappelons que Eric Giacometti et Jacques Ravenne sont les auteurs d’un ouvrage intitulé « Le symbole retrouvé : Dan Brown et le mystère maçonnique » qui sortira le 26novembre 2009 (Qui sont vraiment les francs-maçons ? Washington est-elle une ville initiatique ? Le symbole perdu et retrouvé révèle-t-il un secret ésotérique ? Les thrillers ésotériques de Dan Brown sont-ils sous influence maçonnique ? Dan Brown a-t-il résolu l’une des plus grandes énigmes de l’histoire de l’humanité ? Vous aussi, vous vous êtes sans doute posé ces questions en lisant Dan Brown et son Symbole perdu… Pour y répondre et prolonger le plaisir de lecture, Eric Giacometti et Jacques Ravenne, les deux maîtres du thriller maçonnique, ont mené l’enquête. Le résultat : des révélations étonnantes et un voyage passionnant dans les arcanes de ce nouveau best-seller signé par le pape du thriller ésotérique. Une plongée au cœur de la franc-maçonnerie, un retour sur ses origines mythiques, ses codes secrets et sa part d’ombre, pour mieux appréhender le vrai Symbole perdu…)
Source : http://www.lematin.ch/loisirs/culture/bilan-global-travail-dan-brown-194196
Eric Giacometti et Jacques Ravenne sont deux Français qui coécrivent des polars francs-maçons. Leur «Frère de sang», publié en 2007 (Ed. Fleuve Noir), évoquait la fondation des loges maçonniques de New York. Un sujet très proche du décor du «Symbole perdu», le nouveau Dan Brown, qui se concentre sur les frères de Washington.
Il était donc tentant pour ces spécialistes français du thriller et des porteurs de tabliers, de se lancer eux aussi dans un décryptage du livre de leur célèbre confrère. «Nous avions pris des contacts préalables avec des représentants de loges américaines, puis nous avons attendu la sortie du livre, nous l’avons lu, et nous nous sommes partagé le travail de contre-enquête, résume Eric Giacometti. Jacques Ravenne s’est concentré sur la partie maçonnique du roman, et j’ai vérifié le reste.»
Bilan global des Français sur le travail de Dan Brown? «C’est un ouvrage qui tient ses promesses, un thriller ésotérique bien ficelé et très bien documenté. Il y a une bonne histoire, avec, derrière, des portes s’ouvrent pour donner accès à plein de choses, comme la noétique (lire par ailleurs, ndlr.).»
Eric Giacometti répond encore, pour le romancier américain, à certaines critiques qui lui ont été adressées. «On a pu lire que Dan Brown avait inventé un rite initiatique où des francs-maçons boivent du vin dans un crâne. C’est inexact. En réalité, cette pratique qu’il attribue à tort au 33e degré d’initiation, existe bel et bien dans certaines loges américaines. On l’appelle le rituel de Cerneau, d’après Joseph Cerneau, un maçon français qui a migré aux Etats-Unis, où il a fondé une loge dissidente.»
Si ce rituel spectaculaire est encore pratiqué aujourd’hui par certains frères, il ne l’est pas par tous. «C’est le reproche que l’on peut faire à Dan Brown: il fait croire à ses lecteurs que tous les maçons pratiquent ce rite, alors que seule une infime minorité est concernée.»
Pas fâché pour autant, Eric Giacometti sourit de la «roublardise» de Dan Brown, capable d’adapter la réalité à ses besoins romanesques. «Si vous me dites, après avoir lu le Symbole perdu, que Washington a été construite sur un plan et des principes maçonniques, je réponds que c’est faux. En revanche, Dan Brown a raison de dire que plusieurs des grands monuments de la ville ont servi de décor à une cérémonie maçonnique, à l’époque de leur inauguration. En habile artisan, il brode et extrapole à partir d’éléments exacts.»
Un procédé que Dan Brown utilise également dans le reste du roman, où il développe des idées bien plus New Age que maçonniques. «On pourrait dire que Dan Brown est un auteur qui a mis un tablier maçonnique pour nous révéler un secret New Age, résume Eric Giacometti.
Il ne raconte pas n’importe quoi, mais il nous refait le coup du Da Vinci Code, le coup du «ce que je vous raconte peut être vrai». Quand il parle d’un institut pratiquant la noétique, il n’invente rien: cet institut existe bel et bien et l’on y fait des expériences. Mais elles n’ont pas été reconnues comme scientifiques. Ce volet du roman, qui postule que chacun de nous porte du divin en lui, est intéressant, mais invérifiable.»