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LE SUPRÊME CONSEIL DE FRANCE


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 360

1821 – Le Suprême Conseil de France

Le nouveau Suprême Conseil de France, prenant acte de la démission pour cause d’absence (!) du prince de Cambacérès (désormais grand commandeur d’honneur), porte le général Jean Baptiste Cyrus de Timbrune-Thiembronne, comte de Valence (1757-1822), à la grande commanderie ; tandis que le comte Louis Philippe de Ségur (1753-1830) devient lieutenant grand commandeur. 

Le nombre des membres actifs est porté de vingt-sept à vingt-et-un. 

Parmi les nouveaux membres de la juridiction figurent : Claude André Vuillaume (1766-1833) et le lieutenant général comte de Tilly – n’ayant rien à voir avec le com­te de Grasse-Tilly. 

Quant au souverain grand commandeur du Suprême Conseil de Pompéi, Élie Decazes, il est élevé à la dignité de grand commandeur honoraire. 

L’honorariat étant encore attribué au comte de Saint-Laurent, alias Marie Antoine Nicolas Alexandre Robert de Jachim de Sainte-Rose de Rou­me de Saint-Laurent (1774-1857).

Le 6 juin, le Suprême Conseil du 33e degré, « voulant donner à ses travaux, pour l’organisation entière du rit, toute l’activité et la régularité désirables », décide de se doter d’une loge sous le titre distinctif de Loge de la Grande Commanderie qui deviendra l’année suivante Grande Loge Centrale du Rite écossais ancien et accepté

La création de cette loge, qui sera composée de tous les souverains grands inspecteurs généraux formant le Suprême Conseil, et de tous les détenteurs du 33e degré marque la rupture définitive des relations fraternelles entre l’Écossisme importé des États-Unis par le comte de Grasse-Tilly et le Grand Orient de France. 

Toute tentative d’union sera désormais vouée à l’échec.

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: