X

LE SALAIRE DU FRANC-MACON


La franc-maçonnerie opérative, en tant que structure de régulation de l’accès et de l’exercice de l’activité professionnelle des batisseurs de pierre, réglementait également les formes de paiement et le montant des salaires de ses membres.

Toujours dans la franc-maçonnerie spéculative, les francs-maçons reçoivent leur salaire. Simplement, chez moi tout dans la Franc-Maçonnerie Spéculative, le salaire de l’ouvrier est symbolique.

L’ouvrier travaille dans un magasin. Sur quoi ? Au sein de votre perfection, au sein de votre recherche de connaissances, de leçons, d’exemples, de pratiques qui feront de vous une personne meilleure. Dans ce travail, il doit identifier et interpréter les symboles, en leur donnant sa signification personnelle, similaire ou non à celle que leurs Frères, ou certains de ses Frères, ou un Frère en particulier, leur attribuent. Le travail du travailleur à Loja fait partie et s’ajoute au travail que réalisent les autres travailleurs, constituant dans son ensemble un ensemble d’études, d’activités, d’interprétations, de principes développés, qui a plus de virtualités dans son ensemble que la simple somme des citations individuelles.

Des virtualités pour qui ? Pour les travailleurs eux-mêmes. Le travail de masse est essentiellement individuel, mais collectif. Son résultat, inséré dans l’ensemble des efforts et amalgamé en lui, est disponible pour l’appropriation de chacun. La manière dont chaque personne en bénéficie dépend de chaque personne. Le même travailleur, à chaque instant, peut tirer des leçons ou des conséquences différentes du travail qu’il accomplit avec ses Frères. Aujourd’hui, cella peut être une leçon de morale, demain une simple leçon de vie ou une règle de conduite, puis un utile à utiliser dans votre quotidien professionnel ou vos relations sociales, parfois juste (et il y en a tellement…) un simple sentiment de Paix, de Sécurité. , Le confort, la simple notion (mais si difficile à obtenir pour beaucoup) de leur place dans la vie et du sens de leur existence.

Devant sa Loge, le Franc-Maçon présente au travail la Pierre Brute qu’est lui-même, son Caractère, sa Personnalité, ses Caractéristiques, ses Vertus, ses Défauts, ses Capacités, ses Insuffisances, ses Potentialités et ce qu’il faut versez les transformateurs dans Réalités. Avec ses frères, il travaille cette pierre brute. Supprimez la dureté. Améliorez votre forme. Déterminez l’emplacement où il doit être placé. Cela lui donne de la couleur et de la décoration. Petit à petit, ce Pierre Brute sera moins en moins Brute, il prendra une forme plus dessinée et appropriée, elle deviendra plus utile à la fonction qu’elle est destinée à remplir. Petit à petit, elle deviendra une Pierre Apparalhada, déjà avec une certaine utilité et capacité à s’insérer dans le grand Temple de la Création, Mur de l’Humanité. Mais ce sera toujours, non plus rugueux, mais rugueux, non plus sale, mais terne.

Il faudra également la lisser et la polir, pour qu’avec le temps, la Pierre Brute qu’est le Franc-Maçon puisse devenir la Pierre Polie bien plus utile et belle. Mais dans ces cas, il sera de peu d’utilité et de valeur s’il n’est pas inséré à l’endroit approprié, de la manière appropriée, pour remplir la fonction prévue. Nous devons connaître ou définir les plans, faire et lire le dessin qui nous guide pour placer notre pierre, qui était brute et que nous avons cherché à être aussi polie que nous l’avons obtenu, au bon endroit, là où elle sera utile et contribuer au soutien-gorge, à la grandeur et à la beauté du Temple dans lequel il est construit.

Chaque Maçon, en travaillant, apprend à travailler, en s’améliorant, il apprend à s’améliorer, en apprenant, il apprend à apprendre. Et de plus en plus, on constate un meilleur travail, plus d’amélioration, plus d’apprentissage. À mesure qu’il évolue, le bénéfice que l’on retire du travail qu’il accomplit augmente. Non patrimonial, plus personnel, intrinsèque.

Cet avantage, c’est le salaire du franc-maçon, la juste compensation de son effort. Il n’a pas de valeur marchande, pas de taux de change, car il vaut bien plus qu’un produit ou un service. Elle a la valeur suprême de la Personne Humaine, qui grandit, qui s’éduque, qui évolue, qui s’approfondit, qui se réalise, qui s’ennoblit, qui se mérite. Cette valeur vaut plus que tout l’or du monde, que toutes les richesses et tous les avantages dont bénéficient les plus chanceux de la planète. Parce que rien ne vaut plus qu’un homme digne, au dos droit, à la tête claire, à l’esprit fort. Pour d’autres, aussi riches soient-ils, le monde les a conquis. Il conquiert le monde, même s’il est pauvre et impuissant. Votez monde. Cela n’a pas d’importance.

Le salaire du Franc-Maçon est ce qu’il prend sur le gâteau commun qui résulte de son travail, de son effort et de celui de ses Frères. Ensemble et avec la levure de la Fraternité, ce gâteau pousse bien plus que ce qu’on ya mis, au point que chacun peut en retirer un peu plus que ce que chacun a mis et il reste encore du gâteau.

Ce salaire n’est pas compté, il n’est pas mesuré, il n’est pas pesé, il n’est pas évalué. Lui seul le ressentiment et en profite. La cellule n’a pas de valeur nominale. Cela a toute valeur morale et spirituelle.

Et, parce qu’au fur et à mesure que le Maçon travaille, apprend, grandit, il s’améliore, à chaque fois il parvient à retirer un peu plus, à chaque fois il parvient à augmenter un peu son salaire. Imperceptiblement. Jusqu’au jour où ses frères la remarquent et… officialisent son augmentation de salaire ! Les francs-maçons réclament une augmentation de salaire à l’obtention du diplôme. Ce n’est rien d’autre qu’une reconnaissance des progrès réalisés.

Sur le blog « A Partir Pedra » – texte de Rui Bandeira (19.02.08)

A.S.: