MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
Chronique 86
1723 – Le révérend James Anderson

Rien ne prédisposait le révérend James Anderson à devenir le plus célèbre des francs-maçons modernes ; surtout pas la publication, en 1732, de son œuvre magistrale : Généalogies royales, ou Tables généalogiques des empereurs, rois et princes, d’Adam à nos jours. Mais le hasard voulut qu’il ait eu un jour à rédiger les « Constitutions » d’une confraternité qui ne comptait pourtant que fort peu de membres.
Né en 1678 à Aberdeen d’un père verrier – maçon accepté dans la loge opérative locale–, James Anderson fit les études nécessaires à l’ordination de l’Église d’Écosse ; mais ce fut dans une ancienne paroisse huguenote de Londres qu’il devint, dans les années 1710, pasteur presbytérien.
On ignore à ce jour si, en 1717, il fut des maçons acceptés qui contribuèrent à la formation de la Grande Loge de Londres ; on a parfois émis l’idée qu’il aurait pu être initié en Écosse avant son installation à Londres.
La voie de la notoriété s’ouvrit cependant à lui en septembre 1721 lorsque, au cours d’une assemblée de grande loge il lui fut demandé de réaliser une synthèse des Anciens Devoirs maçonniques.
Revu par un comité de quatorze maçons, le Livre des Constitutions d’Anderson parut en janvier 1723. Il devait en être imprimées plusieurs éditions au cours du XVIIIe siècle.
La vie maçonnique de James Anderson demeure, à ce jour, obscure. On ignore quelles activités particulières il a pu déployer, quelles loges il a pu fréquenter ; on relève seulement son appartenance en 1723 à la Loge du Cor (The Horn Lodge) et en 1735 à la Loge Française (The French Lodge), ainsi que sa présence à quelques assemblées de grande loge. De sa vie profane, on ne sait rien de plus précis.
James Anderson mourut simplement et humblement en 1739.
© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).




