Résumé :
Le langage est le coeur même des pratiques initiatiques. Son usage renvoie à des modes d’action anciens, dont la Maçonnerie semble avoir hérité. Dans le premier chapitre de ce livre, on redécouvre l’usage d’un objet pointu, ou plutôt d’une pointe. La piqûre de la chair est l’aspect visible de l’aiguillonnement de la conscience. Le chapitre suivant traite des raisons profondes qui déterminent la présence des pénalités sanglantes. Nous les présentons comme une autre manière d’utiliser les techniques rhétoriques. Le troisième chapitre propose une réflexion sur la mémoire, fondement des arts du langage. Le chapitre suivant explore un signe d’ordre, celui du deuxième grade, et une heure, midi. On trouve ce que les rituels actuels semblent avoir oublié, la raison du signe et ses fondements symboliques. La Métaphore du Temple, bâtiment mentalement érigé et parcouru, est le sujet du cinquième chapitre. Elle rejoint l’usage de la mémoire. Le lieu mental est commun à la rhétorique classique, aux pratiques monastiques et à la Maçonnerie. La Maçonnerie n’a pas l’exclusivité des arts du langage et de leur usage comme outils de modification de la conscience. Elle partage avec la pensée monastique ce champ d’investigations. Certes, les Maçons ne sont pas des moines mais ils ont à leur disposition, pour le même but ultime, les mêmes outils symboliques. La question est de ne pas faire de la maçonnerie ce qu’elle n’est pas, à savoir un club de discussion, à fragrances politiques ou affairistes. Illustrations quadri.