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LE PARRAINAGE – DES MOMENTS QUI COMPTENT EN FRANC-MAÇONNERIE


L’un de mes plaisirs dont je me sens coupable est la fierté que procure le fait d’aider les autres à réussir. Par là, je fais spécifiquement référence à l’orientation maçonnique, à la carrière professionnelle et même à l’orientation des amis et de la famille. J’ai la chance de continuer à bénéficier de mentors et de guides tout au long de ma vie, et quand j’ai enfin compris, pourrais-je et devrais-je redonner ? La joie et la gratitude ont doublé, voire triplé. Encadrer les autres n’est peut-être pas votre point fort, mais j’ai appris qu’écouter profondément et silencieusement sans interrompre ni simplement demander des détails supplémentaires apporte profondeur et contemplation à tous les participants à toute conversation.

J’ai appris une leçon précieuse de mes études à la Scottish Rite Reflection Academy : il suffit parfois d’écouter et de laisser quelqu’un exprimer ses pensées. D’autres fois, il s’agit de poser une question douce pour explorer quelque chose qu’ils ont dit. Personnellement, j’ai grandement bénéficié de l’analogie et de l’allégorie lorsque mes propres mentors me racontaient une histoire, et j’apprécie la nuance d’une question bien posée, telle que « qu’avez-vous ressenti à ce moment-là » ou quelque chose d’aussi simple que « Comment cela a-t-il fait tu ressens ?

Donner des conseils semble approprié, car nous avons tendance à vouloir « réparer » la situation qui nous est présentée, mais une bonne écoute amène cette conversation à un niveau plus profond. J’ai appris que je voulais exprimer mes propres pensées et expériences avec la personne qui parle, et j’ai appris qu’il est souvent préférable de garder mes propres expériences pour moi jusqu’à ce que la conversation atteigne une longue pause ou un point final. Ce n’est qu’après avoir pu exprimer l’ensemble du tableau que tout ce que je pourrais proposer serait pertinent.

Ensuite, après avoir exploré pleinement la situation ou l’expérience, la solution ou la voie à suivre se manifeste souvent à l’individu. Le mentorat est devenu un défi pour moi ; simplement rester assis en silence pendant que la personne voyait mon point de vue en posant quelques questions et en trouvant souvent ses propres solutions sans aucune aide de ma part. C’était un moment qui comptait. Cette découverte personnelle d’une idée ou d’une direction que j’ai aidé à orienter correspondait souvent à mes propres conseils, mais tout ce que j’ai fait était d’encourager la personne à explorer ses propres pensées. Nous bénéficions tous lorsque nous découvrons des moments importants.

Parfois, mes propres expériences entraient en jeu avec une histoire connexe sur la façon dont j’abordais une question similaire et essayais de raconter mes expériences d’une manière qui pourrait établir une analogie parallèle. Cela n’a pas toujours fonctionné. Ce qui a fonctionné, c’est l’honnêteté dans la description de mes propres échecs situationnels et la façon dont j’ai appris que surmonter les erreurs m’a aidé à devenir qui je suis aujourd’hui. Je fais beaucoup d’erreurs qui se transforment en leçons embarrassantes ou pas.

L’ego veut que nous racontions notre propre histoire. Les leçons de l’apprenant incluent le silence et la patience avec laquelle nous pouvons écouter avec une intention calme sans interrompre les autres pendant qu’ils racontent leur histoire. L’ego peut être difficile à surmonter, et la pratique directe de l’écoute a fini par être une compétence que j’ai développée avec quelques aspérités encore émergentes. Parfois, je continue à parler plus qu’à écouter, et mes propres leçons deviennent mes propres moments qui comptent pour moi.

Nous, francs-maçons, devons nous concentrer sur ces moments qui sont importants pour nous, nos frères, nos amis et notre famille. Pour les étrangers, le simple fait de complimenter quelqu’un peut être le moment qui compte pour eux. Demander à des étrangers de transmettre le bien à quelqu’un d’autre peut égayer la journée de quelqu’un d’autre. Ce moment était important pour quelqu’un, et la beauté de faire passer un bon moment à un étranger ne vieillit jamais. Nous ne réaliserons peut-être jamais à quel point un compliment comptait à ce moment-là pour les autres, mais si nous ne le faisons pas, nous n’exprimerons jamais cette gentillesse.

Notre défi reste de reconnaître les moments qui comptent. Nous influençons les gens autour de nous et les affectons par notre attitude.

– Abordez-vous les gens avec gratitude et amour, ou portez-vous le lourd fardeau de l’ego dans vos conversations et rencontres ?

– Prenez-vous le temps de retrouver les moments qui sont importants pour vous à travers la contemplation et la réflexion ?

– Aidez-vous les autres dans les moments importants ?

Randy Sanders

A.S.: