Archive – Le Bruce Herald avait rapporté l’histoire mystérieuse d’un « franc-maçon tatoué » : en 1849, le corps d’un noyé avait été retrouvé dans la baie de San Francisco et, après examen du corps, non seulement il y avait un jeton maçonnique en argent, mais son corps était orné de tatouages maçonniques !
Il a ensuite eu droit à ce que l’on croit être les premières funérailles maçonniques dans l’État de Californie.
J’ai retranscrit l’article du mieux que j’ai pu (voir l’image originale) et je vais maintenant essayer de retrouver l’article original et/ou toute autre information concernant l’événement.
Source : thesquaremagazine.com
IMAGE : Extrait du BRUCE HERALD, VOLUME VI, NUMÉRO 356, 22 FÉVRIER 1871, PAGE 3 [*Source : Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande]
UN FRANC-MAÇON TATOUÉ
(De l’« Âge de Philadelphie ».)
Les premières funérailles maçonniques qui ont eu lieu en Californie ont eu lieu en 1849 et ont été célébrées pour un frère retrouvé noyé dans la baie de San Francisco.
Un compte rendu des cérémonies indique que sur le corps du défunt a été trouvée une marque en argent d’un maçon, sur laquelle étaient gravées les initiales de son nom.
Une enquête plus poussée révéla au spectateur l’exposition la plus singulière d’emblèmes maçonniques jamais dessinée par l’ingéniosité de l’homme sur la peau humaine.
Il n’y a rien dans l’histoire ou les traditions de la franc-maçonnerie qui lui soit égal.
Magnifiquement …… sur son bras gauche, à l’encre rouge et bleue, que le temps n’a pu effacer, apparaissaient tous les emblèmes de tout l’apprentissage.
Il y avait la Sainte Bible, l’équerre et le compas, le calibre de vingt-quatre pouces et le maillet ordinaire.
Il y avait aussi le dallage maçonnique, représentant le rez-de-chaussée du Temple du roi Salomon, le même pavage qui l’entoure, et l’étoile flamboyante au centre.
Sur son bras droit, et artistiquement exécutés dans le même liquide indélébile, se trouvaient les emblèmes relatifs au degré du compagnon, à savoir l’équerre, le niveau et le fil à plomb.
Il y avait aussi les cinq colonnes représentant les cinq ordres d’architecture : le toscan, le dorique, l’ionique, le corinthien et le composite.
En retirant ses vêtements de son corps, la truelle s’est présentée, avec tous les autres outils de la maçonnerie opératoire.
Sur son cœur se trouvait le pot d’encens.
Sur les autres parties de son corps se trouvaient la ruche, le livre des constitutions, gardé par l’épée de Tyler pointant vers le cœur nu; l’œil qui voit tout, l’ancre et l’arche, le sablier, la faux, le quarante-septième problème d’Euclide, le soleil, la lune, les étoiles et les comètes; les trois marches qui sont emblématiques de la jeunesse, de la virilité et de l’âge.
Admirablement exécutée était la vierge en pleurs, allongée sur une colonne brisée sur laquelle reposait le livre des constitutions.
Dans sa main gauche, elle tenait le pot d’encens, emblème maçonnique d’un cœur pur, et sur sa main levée un brin d’acacia, emblème de l’immortalité de l’âme.
Juste en dessous d’elle se tenait le Temps ailé, avec sa faux à ses côtés, qui coupe le fil fragile de la vie, et le sablier à ses pieds, qui nous rappelle sans cesse que nos vies se fanent.
Les doigts flétris et atténués du Destructeur étaient placés au milieu des boucles longues et fluides du pleureur inconsolable.
Ainsi, les emblèmes frappants de la mortalité et de l’immortalité étaient mélangés dans une seule représentation picturale, c’était un spectacle tel qu’un franc-maçon n’en avait jamais vu auparavant, et selon toute probabilité tel que la fraternité ne le verra plus jamais.
Le nom du frère est inconnu.
FAIT INTÉRESSANT : Le Bruce Herald a été publié à Milton de 1864 à 1971.
C’était l’un des journaux nationaux les plus anciens de Nouvelle-Zélande, ayant cessé sa publication le 7 octobre 1971.
Source : Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande
https://paperspast.natlib.govt.nz/newspapers/bruce-herald – consulté le 22/09/2021