Morceau d’Architecture (planche d’architecture, planche tracée ou planche) : L’expression désigne le discours prononcé en loge*.
Il est improvisé par l’orateur (lors d’une simple prise de parole) ou établi par un frère à partir d’un texte de réflexion écrit. La maçonnerie anglaise (tout au moins dans les grades bleus* ou grades symboliques) en ignore l’existence car l’orateur n’existe pas et il n’y a pas non plus de « planche » c’est-à-dire de travail écrit lu par un frère faisant l’objet au moment des agapes* de commentaires par la loge.
L’usage de faire des planches ou morceaux d’architecture en loge, en particulier des travaux d’érudition sur un sujet maçonnique, s’est fait petit à petit au cours du temps.
Au XVIIIe siècle seuls, semble-t-il, l’orateur ou le secrétaire faisaient des interventions en loge, par exemple lors de la réception d’un nouveau frère (discours de bienvenue) puis, peu à peu, l’orateur fit des discours dont le contenu moral ne pouvait que fortifier les frères dans Sur démarche.
Les discours sur les vertus maçonniques sont de plus en plus nombreux au XIXe siècle. Les procès-verbaux ou « planches tracées » d’assemblées maçonniques ou «livres d’architecture» rédigés par le secrétaire de la loge d’après les notes prises au cours des tenues*, aux XVIIIe et XIXe siècles, sont cependant peu bavards sur ce genre d’usage.
Sur un plan sémantique, le maçon devant bâtir un temple spirituel il est normal qu’il utilise le mot « architecture » (science de l’art de bâtir) pour désigner les sujets de réflexion qui sont débattus lors des travaux maçonniques.