Pourquoi donc le monde va-t-il si mal ?

Malgré les efforts de nos gouvernements et de chacun d’entre nous, la situation ne parvient pas à s’améliorer durablement. J’y ai souvent réfléchi sans pouvoir en deviner la cause. Puis, la Lumière est venue: il faut en chercher la cause dans un passé souvent lointain, mais qui peut aussi être récent. Nous nous battons souvent pour des idées ou des habitudes périmées voire fausses. Il y a plusieurs sortes de mensonges : le premier et le plus dangereux à mon avis, est le travestissement de la vérité envers soi-même, suivi de celui à propos d’un tiers. Mais qui donc est le menteur ? Il est partout, mais son importance n’est pas partout la même et sa conséquence varie en fonction de son origine. Plus celle-ci est ancienne et générale, plus les conséquences sont graves et profondes….

Un bon exemple est celui du monde politique où le mensonge est monnaie courante et d’autant plus marqué qu’il provient d’un système totalitaire. On se souvient des slogans nazis sur le surhomme aryen et le « sous- homme » juif ou noir, se référant à un passé mythique. Ou du « travailleur socialiste» éliminant sans état d’ âme les reliquats de la «tyrannie féodale et capitaliste ». Avec pour conséquence des souffrances incommensurables et des centaines de millions de morts. Mais les démocraties connaissent aussi le mensonge, mais d’une manière plus subtile. On pourrait trouver d’innombrables autres exemples au travers de l’histoire mondiale. Il faut cependant donner la palme du travestissement de la Vérité au domaine religieux, aussi implacable que la tyrannie politique ou militaire. Le meurtre devenant un acte de foi. Le christianisme avait réussi à institutionnaliser le crime, l’élimination de son prochain pour une simple divergence d’opinion théologique. Avec, pour référence, le Christ, voire Dieu en personne.

Le christianisme n’ est de loin pas le seul coupable, toutes les grandes religions monothéistes ont menti allègrement: le judaïsme, l’Islam comme le christianisme. Le principe est toujours le même: pour attirer, puis fidéliser leurs « ouailles », il faut les culpabiliser dans un premier temps. Puis, on leur fait peur en leur dépeignant des châtiments terribles, voire éternels. On leur présente Dieu comme un maître exigeant, vindicatif, tyrannique, impitoyable à l’image des potentats de l’Antiquité. Mieux, on insiste sur les besoins de Dieu, sa volonté de punir les tièdes et d’écraser ses ennemis. Cette fameuse «crainte de Dieu » qui serait « le commencement de la sagesse » est le commencement de notre misère. Car Dieu n’a aucun besoin d’aucune sorte : il nous aime sans limite et sans aucun esprit de retour. Cependant cette crainte de Dieu a engendré la peur, car en plus de la damnation éternelle on y ajoute la mort, la disparition totale. Cette peur provoque bientôt la violence sous toutes ses formes: guerres avec tout son cortège de crimes, massacres, exactions de tous ordres. Soit la trilogie mensonge- peur-violence. Et dans cet enchaînement il n’y a pas de petits mensonges, petites craintes et petits massacres.

A la base des Mythes culturels, se trouve le « péché»originel: les hommes sont intrinsèquement mauvais dès la naissance… Auquel fait suite un autre mythe destructeur: «Ce sont les plus forts qui survivent ». D’où le fameux « instinct de survie », soi-disant fondamental, alors que l’instinct fondamental est plutôt l’Amour, l’Unité et la Justice. Preuve en sont tous les sauvetages d’enfants ou d’adultes qui se déroulent au péril de la vie des sauveteurs. Sinon, on ne se deplacerait jamais, par exemple, pour sauver un enfant, une femme ou un homme de la noyade,un animal même.

Il faut donc effacer le mensonge et avec lui la peur etla violence, pour le plus grand bien de l’’Humanité et de la F:. M:..C’est tout un apprentissage, d’abord dans son fors intérieur puis à l’extérieur.

Jean-Jacques M.

Frère de la Loge Fidélité et Prudence  à l’Orient de Genève