Jacques Fontaine , l’un de nos illustrissimes blogueurs : « Les empêcheurs de maçonner en rond , nous offre pendant la période estivale cette réflexion sur la sagesse « maçonnique » :
Le Maître est-il plus sage que le Compagnon et celui-ci plus que l’Apprenti ?
Trois degrés ! trois paliers pour parvenir au Maître accompli. « Je grandis en sagesse au fur et à mesure des passages » Tu le crois vraiment ? ? Tu es Apprenti ? Tu es le moins sage de la Loge et tu as tout à apprendre ! Est-ce bien vrai ? N’as-tu jamais rencontré, toi Maître accompli, un Compagnon, voire un Apprenti, bien avancé dans la quête de la sagesse et dans l’engagement citoyen ?
Alors, il n’y aurait pas de progression ?
Mais si ! Rappelle toi, tout est donné lors de l’initiation. Le point de départ, c’est le bagage que tu portes. Les degrés entrent en résonance. Ils amplifient ce que tu as vécu à chaque passage. Alors ? Et bien, telle Sœur tirera, de son Apprentissage, un profit plus élevé que tel Frère qui aura besoin d’années de Maîtrise pour avancer.
Voici un Compagnon qui sait déjà ouvrir son cœur, plus que des Maîtres, pour partager en fraternité. Oui, nous sommes des bagagistes. Admire le trésor que tu portes.
Sommes nous, pour autant, d’éternels Apprentis ? A toi de le dire !
Jacques Fontaine
Apprenti est effectivement un statut dans la corporation de métier et un titre en maçonnerie, comme compagnon ou maître.
Alors disons que nous sommes d’éternels apprenants!
je n’aime pas du tout cette expression qui laisse entendre que l’apprenti est incapable de dépasser ce stade sinon de façon artificielle (octroi de degrés).
Je n’emploie que « éternel compagnon » car ayant travaillé avec les outils fournis celui-ci a pu acquérir au moins les techniques du métier.
Ce texte commet 2 erreurs majeures :
1) ne pas savoir de quoi on parle
2) détourner une expression pour nourrir la première erreur :
A décharge, ce sont des erreurs communes.
Cette expression d’éternel apprenti n’a rien à voir avec la connaissance ou le grade, cela a rapport à la période ouvrière de la maçonnerie du 19e ou l’on se prétendaient apprenti par opposition aux maîtres, soit aux employeurs.
On va aller jusqu’à le broder sur les tabliers et créer des loges sans maîtres.
C’est de cette époque ouvrière que datent aussi ces expressions largement rabâchées de « tout est au premier grade » ou « j’ai reçu mon salaire »….
Mais pour répondre à la question, demain, on initie le dernier prix Nobel de littérature ou le dernier Goncourt …
On lui dit tu es un apprenti et tu ne sais ni lire ni écrire ?
Bon courage dans le ridicule