Adapté d’un roman de Marek Halter !
Le Kabbaliste de Prague – Tome 01 – de (Editions Glénat – 11 mai 2016)
À la fin du XVIe siècle, dans le ghetto de Prague, le rabbin Maharal, le plus grand kabbaliste de tous les temps, connait le moyen de protéger son peuple des pogroms qui ravagent l’Europe centrale.
Dieu lui a donné la capacité de façonner par le verbe un être de boue à la force illimitée : le Golem. Mais l’érudit hésite encore, car il imagine bien les conséquences qu’un tel pouvoir implique…
Dans Le Kabbaliste de Prague, Marek Halter avait ressuscité en roman ce mythe fondateur du folklore juif d’Europe centrale.
Avec cette adaptation en bande dessinée, Makyo et Luca Raimondo donnent vie en images à cette légende et cette créature, inspiratrices d’un nombre incalculable de figures de l’imaginaire moderne Frankenstein pour ne citer qu’elle.
On suit le personnage de David Gans dont l’aventure commence à Prague, avant de fuir face à l’épidémie de peste qui dévaste l’Europe. Le héros juif est intéressé par la science et les croyances. Il parcourt l’Europe pour apprendre les dernières recherches scientifiques.
À l’entrée du ghetto de Prague se dresse une statue que ni les Nazis ni les Soviétiques n’ont osé détruire : celle de Rabbi Lœw, le » Maharal » (acrostiche de Notre Maître Rabbi Lœw) de la ville juive en 1600, celui qui, par la seule puissance de son verbe, créa le Golem, un être de boue à l’image de l’homme… C’est à ce personnage, le plus prestigieux représentant de la kabbale, que s’est attaché Marek Halter pour revisiter la légende du Golem.
Quand à la fin du XVIe siècle le ghetto de Prague est réduit une fois de plus à feu et à sang, la petite-fille du Maharal perd son mari, dépecé lors d’un massacre. Elle supplie alors son grand-père de créer une force capable de sauver les juifs de l’anéantissement. La kabbale, chemin de la secrète sagesse, affirme qu’un homme pur peut, ainsi que Dieu, engendrer la vie par la puissance de son verbe. Le Maharal accepte. Ainsi naît le Golem, être de boue à la force illimitée qui va, pour la première fois, apporter la paix au peuple. Mais ce monstre, une fois vivant, s’avère pétri de sentiments et d’émotions.
Et quand cette » arme atomique » prend conscience de sa condition, elle se retourne contre ceux qui l’ont sortie du néant. Une fois encore, la preuve est imposée aux hommes que la paix ne saurait être le fruit de la force mais de la seule sagesse.