Elle considère que le fait de rattacher la Halde à la nouvelle entité appelée « Défenseur des droits » aux compétences élargies, « conduit à une régression inacceptable des garanties des victimes des discriminations et à la disparition effective de la Haute Autorité de Lutte contre les discriminations et pour l’Egalité ».
« La concentration des pouvoirs, poussée à l’extrême, entre les mains du seul Défenseur des droits, risque d’aboutir à hiérarchiser entre des discriminations jugées +plus prioritaires que d’autres+, alors même que garantir à toutes les victimes, sans exception, une égale protection de leurs droits est consubstantiel à la lutte contre les discriminations », écrit la GLFF.
Elle souligne que « la Halde, forte de sa compétence, accompagne de manière significative de plus en plus de femmes (…) dans leur lutte pour la promotion de l’Egalité et le rétablissement de leurs droits, notamment dans le domaine de l’emploi, ainsi qu’en témoignent de plus en plus de succès devant les Tribunaux ».
« Cette nouvelle disposition risquerait de conduire de nouveau à un oubli de la prise en compte de la juste place des femmes dans notre République », conclut la GLLF.
Les attributions du futur Défenseur des droits doivent inclure celles aujourd’hui exercées par le Défenseur des enfants, le Médiateur de la République et la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), et la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité).