« La Voix du Nord » publie le compte rendu du colloque organisé par La Grand Orient de France sur le thème de « Immigration et Humanisme » qui s’est déroulé hier 27 mars 2009 à Calais.
Source : http://www.lavoixdunord.fr
Immigration et humanisme. Ces deux thèmes ont été abordés hier, dans le grand salon de l’hôtel de ville de Calais, au cours d’un colloque organisé par le Grand Orient de France, principale obédience maçonnique française.
Le Grand Orient de France a décidé de délocaliser ses colloques, qui se tenaient auparavant en leur siège parisien. Pour évoquer le thème de l’immigration, le choix s’est porté sur Calais, « mais pas pour stigmatiser la ville » précise Pierre Lambicchi, grand maître du Grand Orient de France.
« Nous voulons comprendre la situation de ceux qui sont là » ajoute-t-il avant de s’en prendre plus particulièrement à l’Angleterre « qui a absorbé plus d’un million de Polonais il y a deux ans. Là-bas, dans la journée, vous avez un logement. Mais si vous ne payez plus au bout de deux semaines, vous en êtes viré. Quel que soit le moment de l’année. Même avec des enfants. Pour nous l’humain doit rester au centre du problème. On veut avant tout intégrer les personnes ». Pour préparer le débat, les francs-maçons sont venus à cinq reprises à Calais. Pour rencontrer les migrants, mais aussi le tissu associatif. Des films ont été réalisés et projetés entre deux interventions.
Le colloque n’était pas centré autour de la problématique calaisienne, avec des migrants en attente d’un passage clandestin de l’autre côté de la Manche.
Toutes les migrations de population étaient abordées. Y compris les prochaines, qui pourraient être liées au réchauffement climatique. « Depuis 1981, on essaie de contrôler l’immigration en France. Actuellement, les flux relèvent du droit européen. On a rasé la jungle ici, c’est bien, mais ce qu’il faut, c’est tout faire pour qu’elle ne se remplisse plus » poursuit Pierre Lambicchi qui met en avant la présence du Grand Orient de France dans de nombreux pays du monde, y compris les plus pauvres : « nous participons au développement de ces pays. À Douala, au Cameroun, nous avons ouvert une école d’ingénieur, un BTS. On projette la construction d’une école primaire, pour que ces jeunes puissent avoir une pensée libre, loin des sectes religieuses. » Environ deux cents personnes étaient réunies dans le grand salon de l’hôtel de ville pour un colloque visible également sur le site internet du Grand Orient de France (www.godf.org). •