LE GRAND OEUVRE

Le grand Œuvre

Depuis de nombreuses années, j’écris sur l’idée de produire pour contribuer au Grand Œuvre. Pourtant, je ne pense pas avoir pris le temps d’aborder ce que cette idée signifie, pour moi ou pour le monde entier, en matière de développement personnel.

En termes simples, le Grand Œuvre consiste à parachever le développement de notre âme. Par « parachever », j’entends trouver en nous cette étincelle de conscience cosmique et la nourrir jusqu’à un état de compréhension de l’univers qui nous entoure.

Un objectif ambitieux et, sans surprise, rarement, voire jamais, atteint.

Mais, en entreprenant une telle entreprise, il est important de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Si l’on considère le Grand Œuvre comme la longueur et l’ampleur d’une carrière, la réalité est que l’œuvre elle-même est une quête continue, progressive, dont la réalisation produit de petits changements, presque imperceptibles, dans la vie intérieure, qui se manifestent lentement à l’extérieur.

Simplicité complexe

Alors, qu’est-ce que le Grand Œuvre ? La façon la plus simple de le définir est de dire que le Grand Œuvre est la quête de la connaissance qui mène à la sagesse.

Cela paraît presque trop simple. C’est un processus que beaucoup d’entre nous ont déjà entrepris. À bien des égards, c’est le cas. Mais la poursuite du Grand Œuvre est confrontée à une multitude de distractions et d’interruptions qui nous détournent de cette œuvre.

Comme tous les Mystères du Magisme, les Secrets du « Grand Œuvre » ont une triple signification : ils sont religieux, philosophiques et naturels.
– Albert Pike

Pour simplifier, le Grand Œuvre est l’amélioration de soi. Que ce soit par l’apprentissage et l’exercice de notre métier, par le perfectionnement de notre vie, par la santé et le bien-être de notre famille ou par notre contribution à l’épanouissement de l’humanité. C’est en accomplissant ces tâches que l’effort du Grand Œuvre commence à façonner le monde qui nous entoure.

La partie la plus difficile pour comprendre ce que représente le Grand Œuvre est de savoir que l’œuvre n’est que cela : un travail.

Ce n’est pas quelque chose que l’on peut acheter en magasin ou commander en ligne. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut atteindre par la simple lecture d’un texte. Non, le Grand Œuvre se manifeste par l’assimilation d’informations et leur application au monde réel. Il naît de la compréhension de perspectives autres que la sienne et de la perception du sens à travers le regard d’un inconnu. Imaginez-vous marcher un kilomètre dans les chaussures d’une autre personne. Dans cet aphorisme, l’objectif est de développer l’empathie pour le monde qui vous entoure, à la manière de la Règle d’or .

Exécution intentionnelle

La connaissance engendre la sagesse. De la sagesse naît l’empathie. Pourtant, un autre élément est nécessaire pour résoudre la quadrature du cercle. Ce quatrième élément est la volonté d’entreprendre un tel changement, conscient qu’il implique de réexaminer les leçons du passé.

C’est le but du Grand Œuvre.

Ce chemin implique sans aucun doute un certain niveau de changement convenu qui, une fois amorcé, s’infiltre dans votre quotidien. Le chercheur, désireux de changement (consciemment ou non) et désireux d’assimiler des connaissances, doit faire le premier pas dans ce processus en exerçant sa volonté de les acquérir, sans crainte de ce qui l’attend.

Plusieurs chemins, une seule destination

D’où vient cette connaissance ? Quel chemin suivre pour poursuivre le Grand Œuvre ? De nombreux groupes et organisations affirment que leur voie est la seule véritable. Mais, en réalité, il existe une infinité de moyens d’acquérir la connaissance, et tout autant de moyens de l’appliquer. L’effort pour entreprendre le Grand Œuvre réside dans une vie quotidienne consciente, l’application des leçons apprises et, face à une impasse, la recherche d’un éveil plus profond, au-delà de votre situation actuelle. Tel est le processus du Grand Œuvre, et non la Grande Réalisation. C’est un travail. C’est un effort. C’est un résultat continuellement testé et une harmonisation avec le monde, par des mouvements et des cercles de plus en plus larges.

C’est pour cela que la poursuite du Grand Œuvre est appelée la Recherche de l’Absolu ; et l’œuvre elle-même, l’œuvre du Soleil.

Cette harmonisation se produit dans la méditation. Elle se produit dans la prière. Elle se produit dans les interactions conscientes avec d’autres êtres humains dans le monde entier, tant au sein de votre communauté qu’à l’extérieur. On pourrait même dire qu’elle se produit dans les commentaires sur les réseaux sociaux s’ils apportent quelque chose de constructif au dialogue, cherchant à élever plutôt qu’à détruire.

Pike, dans Morals and Dogma , écrit :

Car tout ce que nous connaissons familièrement du libre arbitre est cet exercice capricieux que nous expérimentons en nous-mêmes et chez les autres hommes ; et par conséquent la notion de Volonté Suprême, toujours guidée par la Loi Infaillible, même si cette loi est auto-imposée, est toujours en danger d’être soit dépouillée de la qualité essentielle de Liberté, soit dégradée sous le mauvais nom de Nécessité à quelque chose d’encore moins digne moralement et intellectuellement que le cours fluctuant des opérations humaines.

Ce n’est que lorsque nous élevons l’idée de loi au-dessus de celle de partialité ou de tyrannie, que nous découvrons que les limitations auto-imposées de la Cause suprême, constituant un ensemble de certaines alternatives, régulant le choix moral, sont les sources mêmes et les garanties de la liberté humaine ; et le doute réapparaît, de savoir si nous ne plaçons pas une loi au-dessus de Dieu lui-même ; ou si les lois auto-imposées ne peuvent pas être auto-abrogées : et si non, quel pouvoir l’empêche.

C’est dans cette opération de recherche, de travail et de découverte du Grand Œuvre que nous nous engageons dans l’exercice de l’ Art Hermétique . C’est là le cœur du Grand Œuvre.

Source : https://freemasoninformation.com/

A.S.:
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