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LE GODF SOUS L’ÉGIDE DU GADLU


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

Chronique 393

1849 – Le GODF sous l’égide du GADLU

Tout au long de la Restauration et de la Monarchie de juillet, les francs-maçons, à quelques exceptions près, ont cherché à écarter de leurs temples et la surveillance de la police et la vindicte de l’Église. 

Bref, ils ont cultivé la paix sociale et, mieux encore, ont accepté le concept selon lequel le Grand Architecte n’était pas seulement une élucubration maçon­nique. Aussi ne sont-ils pas déconcertés lorsque en 1848, la République est proclamée par l’Assemblée nationale, « en présence de Dieu et au nom du peuple français ».

La promulgation, en août 1849, de la première cons­ti­tution jamais établie, par le Grand Orient de France, qui officialise « l’existence de Dieu » et « l’immortalité de l’âme », ne peut donc surprendre.

Le premier article du document est ainsi rédigé : 

« La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour base l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme ; elle a pour objet l’exercice de la bienfaisance, l’étude de la morale universelle, des sciences et des arts et la pratique de toutes les vertus. 

« Sa devise a été de tout temps : Liberté, Égalité, Fraternité. »

On ne manquera pas de relever cette affirmation : « Sa devise a été de tout temps », qui laisserait à penser que la Franc-Maçonnerie française disposait, avant ce 10 août 1849, d’une de­vise – pourtant d’origine républicaine.

On lit encore en l’article 2 que « tous les membres de l’association maçonnique sont obligés, par le seul fait de leur admission, à concourir, dans l’étendue de leurs facultés, au perfectionnement moral et intellectuel, c’est-à-dire au bonheur de l’humanité ».

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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: