MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
Chronique 423
1875 – Le Convent écossais de Lausanne
Ce devait être la « grand-messe écossaise » de tous les suprêmes conseils du 33e degré, suite à une initiative personnelle d’Albert Pike, grand commandeur du Suprême Conseil, Juridiction Sud des États-Unis, formulée quelque… seize années plus tôt.
Ce ne fut, en définitive, qu’une simple réunion de famille à laquelle ne prirent part que sept juridictions écossaises différentes, savoir celles de France, Angleterre, Belgique, Colon (Cuba), Écosse, Italie et Suisse – avec seulement… dix-neuf délégués.
Il est à souligner, cependant, que le Suprême Conseil de Washington, d’abord favorable au convent de Lausanne, s’abstint finalement d’y participer suite à un différend l’opposant au Suprême Conseil de France quant à la territorialité des îles Sandwich (!) ;
Qu’une bonne moitié des juridictions écossaises existantes firent état de causes diverses pour ne pas envoyer de représentants à Lausanne ;
Enfin que le délégué du Suprême Conseil d’Écosse quitta les travaux à la troisième séance.
En chiffres, le congrès de Lausanne, tenu du 6 au 22 septembre 1875, compta onze séances plénières, trois banquets et trois excursions.
Au neuvième jour fut rédigé le texte d’une Déclaration de principes ; au onzième fut élaboré un Traité d’union ; au douzième jour fut établi une liste de vingt-deux suprêmes conseils reconnus réguliers avec délimitation de leurs territoires ; au seizième jour fut entériné l’universalisme du Grand Architecte de l’Univers ;
Enfin au dix-septième jour furent adoptés un Manifeste écossais, une version révisée des Grandes Constitutions de 1786, ainsi qu’un Tuileur du rite.
Quoi qu’il en soit, les travaux du convent furent jugés sans intérêt par les deux juridictions écossaises des États-Unis.
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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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