Un livre pour chercher la vérité… L’Âme du monde – Édition illustrée
Quelle force mystérieuse a poussé sept sages – un lama tibétain, un moine chrétien américain, une mystique indienne, un kabbaliste israélien, une philosophe néerlandaise, un maître soufi africain, une chamane de Mongolie, un maître taoïste chinois –, représentant les grandes traditions spirituelles de l’humanité, à se retrouver dans un monastère perdu du Tibet ?
Pressentant l’imminence d’une catastrophe mondiale, ils sont venus enseigner au jeune Tenzin les clés fondamentales de la sagesse.
Oubliant volontairement ce qui les sépare de par leurs cultures et religions respectives, ils vont transmettre un message philosophique et spirituel fondé sur leur expérience personnelle.
Un message qui répond aux questions cruciales que se pose tout être humain : Pourquoi suis-je sur terre ? Comment réussir ma vie ?
Un enseignement universel qui aide à vivre, au-delà de tout dogme et de toute croyance. Et le cataclysme redouté se produit… Une poussière noire monte des vallées, l’obscurité engloutit la terre durant quarante jours et quarante nuits. Quand le jour renaît enfin, Tenzin comprend qu’il est le seul survivant des lieux. Armé des clés de la sagesse universelle, les yeux baignés de larmes, il prend la route de la vallée à la recherche de ce qu’il reste d’humanité. Universel, lu et aimé par les petits et les grands, beaucoup offert, ce livre appelait une version illustrée. Rehaussé des superbes aquarelles d’Alexis Chabert, c’est le cadeau à faire à ceux qui ont dévoré le livre et qui voudront le faire découvrir.
Extrait : Partir
Ces événements étranges sont arrivés en l’espace de quelques heures.
Le vieux rabbin Salomon était assis dans sa cuisine quand il entendit une voix lui dire : «Va à Toulanka.» Il appela sa femme, Rachel, qui n’avait rien entendu. Il pensa avoir rêvé, mais la voix se fit de nouveau entendre : «Va à Toulanka, ne tarde pas.» Alors il se dit que Dieu lui avait peut-être parlé. Pourquoi lui ? Rabbi Schlomo, comme on l’appelait, était un homme plein d’humour et particulièrement ouvert d’esprit, appartenant au courant libéral du judaïsme. Il avait quitté New York quarante ans plus tôt, avec sa femme et ses quatre enfants, pour venir vivre à Jérusalem. Il étudiait et enseignait avec passion la kabbale, le courant mystique du judaïsme, à une poignée d’étudiants juifs et non juifs. Il demanda à Benjamin, son petit-fils, de regarder sur Internet où se trouvait Toulanka. «C’est un monastère bouddhiste au Tibet», répondit le jeune homme. Le kabbaliste resta figé de stupeur. «Pourquoi l’Éternel veut-il m’envoyer à quatre-vingt-deux ans au Tibet ?»
Ansya n’arrivait pas à trouver le sommeil. La jeune femme sortit de sa yourte et contempla le ciel étoile. Cette nomade, gardienne de troupeaux, aimait l’espace infini du ciel, comme elle aimait l’étendue des steppes de Mongolie dans lesquelles elle avait presque toujours vécu. Elle remplit ses poumons d’air pur et rejoignit la yourte qu’elle partageait avec sa tante, une femme chamane qui dialoguait avec les esprits. Depuis quelques années, la vieille femme avait détecté le don de sa nièce et l’avait initiée. Les gens venaient presque tous les jours consulter les deux femmes. Comme elle était d’une grande beauté et encore célibataire, certains hommes inventaient quelques douleurs imaginaires simplement pour la voir. Ansya quittait alors la yourte pour s’occuper des bêtes et les laissaient, dépités, avec sa vieille tante à moitié aveugle. Face aux vrais malades, elle jouait du tambour et convoquait les esprits pour libérer les corps et les âmes. Elle se mettait à danser et entrait en transe. Ce jour-là, elle avait été épuisée par une vision étrange. Alors qu’elle soignait une jeune maman, un esprit lumineux lui était apparu et d’un geste lui avait signifié qu’elle devait partir. Ansya, n’ayant pas compris le sens de ce message, s’en était alors ouverte à sa tante, qui était restée muette. Mais lorsqu’elle regagna la yourte, au milieu de la nuit, la tante assise sur son lit lui dit : «J’ai vu en rêve le lieu où tu dois te rendre. C’est un monastère tibétain à la frontière de la Chine et de l’Inde. Pars dès l’aube.»
À des milliers de kilomètres, le père Pedro fit aussi un rêve. Originaire de Salvador de Bahia, au Brésil, le moine catholique vivait dans l’État américain de l’Oregon depuis plus de vingt-cinq ans. Il avait quitté son monastère trappiste pour un humble ermitage dans la forêt où il comptait bien finir sa vie dans la prière perpétuelle. Et voici qu’il avait vu en songe une petite fille lui ordonner de se rendre sans tarder dans ce monastère tibétain à l’autre bout du monde. Son coeur brésilien croyait en la vérité des songes et au caractère un peu magique de l’existence. Intrigué, il quitta sa cabane et partit pour la Chine. –Ce texte fait référence à l’édition Broché .
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