LAÏCITÉ, TOLÉRANCE ET FRANC-MAÇONNERIE
de Robert de Rosa (Numerilivre – octobre 2020)
Le concept de laïcité est aujourd’hui l’objet de nombreuses confusions. Détourné de sa fonction, survalorisé ou amoindri, il est souvent instrumentalisé pour servir des choix politiques qui en réduisent la portée.
L’auteur offre dans cet ouvrage un témoignage et un regard, élaborés par une longue pratique de l’enseignement et tout aussi longue de la franc-maçonnerie. En retraçant l’évolution de la société française, de l’enseignement public, laïc et gratuit (1881) à la séparation de l’Église et de l’État (1905), il restitue le climat des loges maçonniques et met en évidence les deux courants qui s’y confrontent.
Pour l’auteur, si la laïcité n’est pas une valeur mais un principe législatif, elle doit cependant son efficacité à la pratique de valeurs, au premier rang desquelles la liberté de conscience (et de croyance), inséparable de la tolérance. Deux valeurs qui méritent d’être précisées pour sortir de la confusion actuelle.
Robert de Rosa termine son essai critiquant les thèses actuelles qui voient germer la laïcité dans le christianisme. Sans polémique mais avec une argumentation solide, il montre que les pouvoirs temporel et spirituel ont pu être distingués mais sans être séparés… Et que le second a toujours voulu conserver une suprématie.
Robert de Rosa est maçon à la Grande Loge de France depuis 1966, dans laquelle il a occupé de multiples fonctions. Il a été enseignant à l’école élémentaire et a terminé sa carrière comme formateur départemental en enseignements artistiques. Il a mené en parallèle une activité de plasticien et d’auteur.
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Robert de Rosa aurait dû consulter des historiens sérieux : il y aurait appris qu'en France, le temporel (en l'espèce les pouvoirs royaux et impériaux) ont toujours dominé le spirituel et non l'inverse. La République, en s'opposant systématiquement aux sentiments religieux des Français n'a jamais dominé le domaine spirituel qui lui est complètement étranger, ce pourquoi l'islam s'est engouffré dans le vide sidéral que l'éducation national et tout l'appareil de l'Etat laisse dans le domaine spirituel, pourtant indispensable à l'Homme. Et si ! c'est bien le Christ qui a séparé le spirituel du temporel : "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu". Vous ne devriez pas donner de la publicité à de tels ignorants.