Il existe plusieurs moyens de braver le froid de l’hiver en France… un manteau, une paire de gants, de la soupe, le chauffage central… et surtout les fêtes ! Et pour cela, l’hiver en possède à foison. Commençons par Noël, la première opportunité que nous avons de réchauffer l’âme. Une célébration reposant sur les traditions chrétiennes, la famille et les cadeaux. Puis vient le réveillon de la Saint-Sylvestre : la fête de la nouvelle année rendue populaire dès la fin du 19e siècle. J’ai voulu en savoir plus sur les origines du Nouvel An et voici le fruit de mes petites recherches…
D’où vient la tradition du Nouvel An ? – un article du magazine Mon Grand Est
Les différentes dates du Nouvel An
Aussi surprenant que ça puisse paraître, le 1er janvier n’a pas toujours été le premier jour de l’année en France. La date inaugurant la nouvelle année était différente en fonction des pays, de l’Église et des époques. (Imaginez le travail des historiens !)
L’édit de Roussillon harmonise au 1er janvier
Il a fallu attendre le 9 août 1564 pour que le roi de France Charles IX remette de l’ordre dans les dates grâce à la promulgation de l’Édit de Roussillon. Cette loi visait enfin à harmoniser au 1er janvier les pratiques dans le royaume. L’article 39 de l’Édit stipule :
« Voulons et ordonnons qu’en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnance, dicts tant patentes que missives, et toute escripture privée, l’année commence dorénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier. »
En fait, Charles Quint, l’empereur du Saint-Empire romain germanique (dont dépendait à cette époque l’Alsace), avait déjà fixé le début de l’année au 1er janvier quelques décennies plus tôt, en 1544.
En 1582, le pape Grégoire XIII généralise l’usage de la date du 1er janvier pour l’ensemble de l’Europe catholique. C’est le calendrier grégorien qui est toujours en vigueur aujourd’hui !
Les derniers changements de la date du Nouvel An ont eu lieu à la Révolution française. De 1792 à 1806, le calendrier républicain fixe le début de l’année au jour où le soleil franchit le point équinoxial d’automne (source : Le Point). Ce sera le 1er vendémiaire, ce qui correspond au 22 septembre. Le premier jour de l’an I de la République fut donc le 22 septembre 1792. C’est Napoléon qui abrogea le calendrier républicain le 22 fructidor de l’an XIII (9 septembre 1805) pour un retour au calendrier grégorien à partir du 1er janvier 1806. Puis, pour une très courte durée, le calendrier républicain est rétabli en 1871 par la Commune de Paris.
C’est un arrêté du Conseil d’État du 23 mars 1810 qui décida que le 1er janvier serait un jour férié légal en France.
Pourquoi la Saint-Sylvestre ?
Vous l’aurez deviné, la Saint-Sylvestre n’a rien à voir avec un chat délirant à la poursuite d’un canari ! Sylvestre, c’est le nom de ce 33e pape dont le pontificat connut l’établissement de l’autorité de l’Église dans l’Empire romain et la construction des premières églises à Jérusalem, Constantinople et Rome. Né en 270, le pape est l’un des premiers saints canonisés sans être mort martyr. On date son décès au 31 décembre, d’où le nom du Réveillon – la Saint-Sylvestre. Il s’agit donc d’une coïncidence dans les dates du calendrier !