Cette série est consacrée à l’art religieux du Moyen âge et s’intéresse aux différentes formes artistiques par rapport aux conditions politiques, matérielles, économiques, imaginaires et intellectuelles qui lui ont donné naissanceGrâce aux propos de l’historien Georges DUBY, ce monde lointain et oublié nous devient brusquement vivant. Cernée par la misère et la faim, dominée par la peur et la mort « l’Europe de l’an mil » est un monde sauvage d’où va jaillir la plus magnifique floraison d’art architectural que connaîtra l’occident. La période médiévale est celle de l’absolu pouvoir de la chrétienté. Aix la Chapelle, « la nouvelle Rome », est l’exemple non seulement de la représentation de la religion mais aussi de la représentation du pouvoir de CHARLEMAGNE. Pour permettre l’édification de telles merveilles, la féodalité maintient le peuple dans la terreur, lance ses guerriers aux quatre coins du monde pour en ramener les fruits du pillage et édifie châteaux et forteresses. La tapisserie de Bayeux est un témoignage de cette réalité féodale. Au milieu de ce monde rustique, les monastères conservent à la fois ce qui subsiste de la culture romaine et ce qui va devenir le grand mouvement spirituel du moyen âge.
Voici ci-dessous le premier volet « L’Europe de l’An Mil »
- L’Europe de l’an mille
- La quête de Dieu
- Dieu est lumière
- La cathédrale, la ville, l’école
- Louis IX, chevalier-roi et saint
- Les nations s’affirment
- Le tournant du XIVe siècle
- Le bonheur et la mort
- Vers les temps nouveaux
LE TEMPS DES CATHÉDRALES DE GEORGES DUBY
RÉSUME: Devant le trésor de Saint-Denis ou les vitraux de Chartres, les fresques de Giotto ou les palais florentins, qui ne s’est interrogé sur les conditions sociales et les représentations mentales qui ont environné et inspiré le geste de leurs créateurs ? Cette vaste sociologie de la création artistique, chef d’œuvre d’un grand historien doublé d’un écrivain, replace l’ensemble des hautes productions de l’Occident médiéval dans le mouvement général de la civilisation. Elle offre des clés pour pénétrer cet univers de formes complexe et fascinant.
Georges Duby montre donc comment, au XIe siècle, ce que nous avons appelé la féodalité transféra des mains des rois à celles des moines le gouvernement de la production artistique : comment, cent ans plus tard, la renaissance urbaine établit la cathédrâle au foyer des innovations majeures : comment, au XVIe siècle, l’initiative du grand art revint aux princes et s’ouvrit aux valeurs profanes. Le temps des cathédrales est ainsi encadré, entre celui des monastères et celui des palais.
L’influence de cet essai n’a cessé d’être déterminante aux avant-postes de la recherche historique. Aurpès du grand public, son succès est considérable. Et l’on sait que s’en inspira une longue série d’admirables images que la télévision continue de diffuser dans le monde entier.