X

LA SEMAINE DE LA POP PHILOSOPHIE – RENCONTRE PHILOSOPHIQUE AU GRAND ORIENT DE FRANCE

Voici le programme de la saison IX de la Semaine de la Pop Philosophie, qui se déroulera du 23 au 28 octobre 2017 à Marseille.

Le thème de cette année est la croyance, autour de trois grands axes – « croyance et philosophie », « croyance et politique », « croyance et neurosciences« .

A noter la rencontre avec Grand Orient de France où interviendront le jeudi 26 octobre 2017   Christophe  Habas , Floriane Chinsky, rabbin et sociologue, Frère Paul-Marie Cathelinais et Tarek Oubrou, Imam, avec deux philosophes,  Martin Legros  et Catherine Kintzler.

D’autres interventions seront assurées, tout au long de la semaine, par des grands noms de la pensée contemporaine comme Henri Atlanet  Claude Hagège à  partir du 23 octobre

site internet : www.semainedelapopphilosophie.fr

  • Jeudi 26 octobre 2017

AIX-EN-PROVENCE – RENCONTRE PHILOSOPHIQUE AU GRAND ORIENT DE FRANCE

15h.  Discussion proposée et animée par Martin Legros (rédacteur en chef de Philosophie magazine)

  • Catherine Kintzler – Philosophe
  • Floriane Chinsky – Rabbin et sociologue
  • Tareq Oubrou – Imam
  • Paul-Marie Cathelinais – Frère dominicain
  • Christophe Habas – Ancien Grand Maître du Grand Orient de France et neuro-radiologue

Nous vivons dans des sociétés qui, pour mettre fin aux guerres de religion, ont fait de la croyance religieuse une option personnelle, une conviction privée. Le libre choix et la libre expression des convictions de chacun sont protégés, les croyances peuvent s’organiser au sein de la société civile en associations et en Églises, mais la neutralité de l’Etat et le principe de la laïcité les empêchent d’empiéter sur la citoyenneté et d’influer sur les grandes décisions collectives. Si le principe de cette organisation n’est pas remis en cause, de nombreuses voix invitent aujourd’hui à aborder les croyances religieuses autrement. Pourquoi, demande-t-on, les convictions les plus fortes des individus – celles qui portent sur les fins dernières, sur le sens de la vie et de la mort, sur le statut de la condition humaine, – seraient-elles maintenues en dehors de l’espace de la réflexion et de la délibération démocratique ? Pourquoi des croyances agissantes, qui orientent les individus dans leur vie et les font parfois agir, seraient-elles soustraites à la raison et à la discussion, sous prétexte qu’elles relèvent de la liberté de conscience ou de l’irrationnel ?

Ne peut-on pas envisager d’inviter les croyances, dans leur multiplicité, à se confronter l’une à l’autre ? Il y a dix ans déjà, le philosophe Jürgen Habermas, s’étonnait d’une organisation de l’espace public politique qui prescrit à ses citoyens « une séparation de leur existence selon une part privée et une part publique à travers l’obligation de ne pas justifier leurs prises de position dans l’espace public par des raisons religieuses ». Sans remettre en cause le principe de la laïcité, Habermas se demandait si on ne pouvait pas trouver un mode de discussion et de confrontation entre les croyances religieuses concurrentes qui leur permettraient de faire valoir, en public, leur « contribution sensée pour éclairer des questions fondamentales controversées ».  (Une conscience de ce qui manque, Esprit, Mai 2007).

Dix ans plus tard, alors que le retour du religieux s’est amplifié, que la menace du fanatisme et du terrorisme religieux s’est aggravée, et que certains agitent le spectre d’une nouvelle guerre de religions, la proposition philosophique de Jürgen Habermas n’a toujours pas été entendue. C’est pour remédier à cette carence que la semaine de la Pop Philosophie, en partenariat avec Phillosophie magazine, a imaginé un dispositif de discussion inédit. Dans un lieu surprenant, un temple maçonnique, là où, il y a deux siècles, en France, est né cet Espace public cher à Jürgen Habermas, des personnalités des grands cultes ont accepté de confronter, aux côté d’un représentant de la franc-maçonnerie et d’un philosophe athée, leurs conceptions divergentes de la vie et de la mort, de l’âme et du corps. Afin de voir comment, sur des questions concrètes qui sont au cœur du débat contemporain (qu’il s’agisse de l’euthanasie, de l’égalité homme-femmes, de la question du genre, des nouvelles formes de sexualité, d’union et de reproduction, mais également de la liberté de conscience, du blasphème et de l’apostasie, des rapports entre foi et raison, etc.) elles peuvent se confronter, et, grâce à cette confrontation, apporter « une contribution sensée » au débat public


 

A.S.:

View Comments (1)

  • Merci au siècle des Lumières.
    On peut vivre sans philosophie, mais on vit moins bien.
    FRATERNITE