Un jour, en tant que Frère et Maître, la pensée de la réciprocité de l’intervisitation maçonnique et de sa Force m’est venue à l’esprit. – Et la Force ne se crée et ne se maintient que par l’Union Fraternelle…
Cela a retenu mon attention, en particulier concernant les MAÎTRES, dans des leçons similaires présentes dans le Rite Moderne (analoguement aussi dans d’autres Rites), et qui ne sont ici comparées que, en parallèle, à titre de simple illustration, le REAA, par exemple, nous enseigne que le degré de Maître est dédié à la Morale qui ne compromet pas l’accomplissement du Devoir, il est donc dédié à la fermeté de caractère, qui se dépasse ; qui se libère des basses contingences grégaires et qui diffuse la Lumière et fait de la Fraternité la réalité la plus forte, la plus pure et la plus tangible. Le Maître Maçon se sublime !


Dans le Rite Moderne, notre Manuel nous enseigne également que pour le Maître
le sentiment d’un respect de soi inflexible est exalté ; d’une dignité et d’une fierté inflexibles, et que le Maître est coresponsable ad aeternum du destin de notre Sublime Ordre, ainsi que de sa projection dans le monde profane, et que le Maître est l’expression humaine de l’ordre, dans un pacte irrévocable de fidélité à la Franc-Maçonnerie et de solidarité avec ses Frères .
La visitation est donc un « chemin » ; C’est l’un des côtés du vecteur à double sens qui renforce notre Ordre, surtout lorsqu’il s’agit de Loges qui commencent leurs travaux et entreprennent leur premier travail de ciselage du P∴ B∴, sans avoir pu auparavant même initier, élever, exalter ou admettre des Maîtres réguliers dans leurs Ateliers. En plus d’être le 14ème Landmark d’Albert G. Mackey de droit, il constitue un acte sublime d’amour fraternel, et avec son exercice fréquent, il stimule, encore plus, le travail dans la Loge et de la Loge, principalement de l’Atelier qui commence, y compris en purgeant, fatalement, le terrible manque de quorum hautement démotivant pour tous, spécialement pour les Frères Apprentis. – Mais pour qu’un Atelier Maçonnique puisse fonctionner légalement, il faut au moins 7 Maîtres ! (RGF. Art. 96, Clause XXII). Et, pour qu’une Loge forme un Maître Maçon, il faut, au minimum, en admettant un Apprenti Maçon Néophyte aujourd’hui, 1 an et 6 mois complets pour « faire » un Maître.
D’autre part, il faut dire qu’il manque une pièce à l’ensemble, l’autre vecteur manque pour la consolidation de la complétude de cette Force Fraternelle à travers la visite : LA RÉCIPROCITÉ ! Il faut garder à l’esprit que l’achèvement de cette Force par la visite est effectivement réalisé lorsqu’il y a « le retour » ; « le retour » ; l’autre baiser fraternel de la Guilde !, car, en vérité, en vérité, je vous le dis, il n’y a pas d’étreinte fraternelle, triple ou autre, effectuée par seulement deux bras, mais plutôt par 4, dans une harmonie mutuelle et réciproque, et effectuée, pour plus de vigueur et de force, par 3 et puis, plusieurs fois et de façon permanente…
Voilà, Frères, le fruit de cette humble réflexion, la conclusion sur la théorie de la Complétude de la Force Fraternelle résultant de la visitation ou intervisitation maçonnique : LA RÉCIPROCITÉ FRATERNELLE.
Jésus de Nazareth (Yeshua) et d’autres grands éclairés, comme cela est dit à l’origine dans le Lévitique (avant Yeshua, donc), dans le troisième livre de la Bible hébraïque, attribué à Moïse d’Égypte (Moshe), écrit au 1er siècle après J.-C. XVe siècle C., au chapitre 19, verset 18 : « Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple ; mais tu aimeras ton prochain comme toi-même . « Je suis le Seigneur », nous enseigne la Force de la Fraternité dans son plus haut degré de simplicité et de complexité, simultanément.
À cet égard particulier, nous devons tous, et en particulier les Maîtres, penser et réfléchir à la manière dont notre devoir fraternel inflexible envers l’Ordre est accompli ; comment se déroule notre pratique maçonnique fraternelle et surtout en tant que Maîtres face à nos Loges néophytes (ou non), naissantes ou laïques. Il conviendrait de nous poser une question à nos intimes (ou plusieurs questions réflexives), à chacun de nous, surtout Maîtres, sur ce que nous faisons réellement en matière d’aide fraternelle et de visite des Loges de nos Frères, (qui sont aussi nos Loges et qui appartiennent à notre Constellation Juridictionnelle, ou à celles qui ne le sont pas nécessairement et qui ont besoin de nous tous) ; si nous pratiquons la réciprocité et la plénitude de la Force Fraternelle dans la visite et la consécration de notre brillante et véritable Union Fraternelle…
Au cas où il n’y aurait pas de place pour une réflexion qui pourrait paraître pédante, prétentieuse ou arrogante de la part de ce chroniqueur, voici mon humble théorie sur la Force Fraternelle et sa Complétude dans la Réciprocité effective de la Visite Maçonnique. Que la Force Fraternelle et sa complétude soient avec nous !
Alexandre Fortes , 33e – CIM 285969 – ARLS Cicero Veloso n° 4543 – GOB-PI