« Près de 600 francs-maçons cultivent la discrétion dans la Nièvre » est un article paru dans « Le Journal du centre » du 26 novembre 2020 sur le 23 loges maçonniques qui animent les travaux dans la Nièvre :

En tout anonymat, près de six cents hommes et femmes de tous âges et tous milieux socioprofessionnels animent vingt-trois loges franc-maçonnes dans la Nièvre. Ces frères et sœurs de sept obédiences se réunissent, une à deux fois par mois, dans leurs temples de Clamecy, Cosne-sur-Loire, Decize et Nevers pour réfléchir à l’amélioration de l’Homme et de la société.

Ils se retrouvent et travaillent à l’abri des regards pour améliorer l’Homme et la société. Discrets et non secrets, se plaisent-ils à répéter, mais la nuance ne suffit pas à leurs détracteurs pour lever la suspicion autour de leurs réflexions.

Ils sont près de six cents hommes et femmes de tous âges et milieux socioprofessionnels à former le cercle très restreint et difficile à intégrer de la franc-maçonnerie dans la Nièvre. Ces frères et sœurs – c’est leur nom – sont des fidèles des temples de Clamecy, Cosne-sur-Loire, Decize et Nevers qu’occupent leurs vingt-trois loges masculines, féminines ou mixtes de sept obédiences (lire ci-dessous). Ils s’y rassemblent, une à deux soirées par mois, pour réfléchir au sens de leur vie, trouver des solutions aux problèmes de la société, apprendre à se connaître eux-mêmes pour devenir meilleurs, défendre des valeurs de partage, de tolérance, de laïcité et d’humanisme.

« De plus en plus de gens recherchent un lieu de réflexion au calme, à l’abri des passions et des calculs en tous genres », justifie Catherine Bessemoulin, la vénérable maîtresse (responsable) de la loge neversoise Sœurs et Frères unis de la Fédération française du droit humain.

Pas un profil type

L’arrivée d’une poignée de nouveaux initiés rythme, chaque année, la vie de chacune de ces vingt-trois loges nivernaises. « C’est très sélectif », reconnaît le référent régional en communication de la Grande Loge nationale française. « La procédure est assez longue. Elle dure de six à sept mois », complète Catherine Bessemoulin, après l’envoi d’une candidature écrite.

Ces Nivernais n’ont pas de profil type. « Le franc-maçon est une personne comme une autre que vous croisez dans la rue », sourit ce frère de la Grande Loge de France de Cosne-sur-Loire. Ils ont de 30 à 70 ans. Voire 80 ans. Mais « sont majoritairement d’un âge auquel ils peuvent penser un peu à eux, sont bien installés, bien dans leur tête, ont un mode de vie sécurisant », relève le responsable régional de la Grande Loge de l’Alliance maçonnique française. « Nous manquons toutefois de membres de 40 à 50 ans », regrette le vénérable maître de la loge Travail et Solidarité de la Grande Loge de France de Cosne-sur-Loire.

Ces francs-maçons sont « des retraités de la fonction publique ou du secteur privé, artisans, médecins, chefs d’entreprise, employés… », poursuit-il. « Commerçants, cadres supérieurs, agriculteurs, viticulteurs… Nous nous nourrissons de ces différences. Elles font la richesse de la franc-maçonnerie », ajoute-t-on du côté de la Grande Loge nationale française.

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