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La masculinité ne sera pas inscrite dans les statuts du Grand Orient de France

Un article de Rue89 m’a interpellé au sujet du débat sur la mixité au sein du Grand Orient de France.

Cette article affirme que le question de la « masculinité » a été posée lors du dernier Convent du Grand Orient de France : celle-ci s’est soldé par vote contre. La masculinité ne sera pas inscrite dans les statuts. Cela a été passé sous silence ou éclipsé par le débat sur la mixité.

Voir ci-dessous :

Source : http://www.rue89.com/2009/09/06/ni-mixite-ni-testosterone-statutaire-le-grand-orient-divise?page=0#comment-1038350

L’ouverture du Grand Orient de France (GODF) aux femmes est décidément hautement conflictuelle. Certes, aucun procès pour discrimination n’a encore débouché devant la justice profane à ce jour. Mais l’obédience, qui compte 50 000 franc-maçons, devra bientôt remettre sur la table ce qu’on appelle désormais en interne « la question de la masculinité ».

Retour sur les dernières 72 heures : vendredi 4 septembre se tenait le convent annuel de l’obédience. A cette occasion, Rue89 publiait un article, interviewant Pierre Lambicchi, grand maître du GODF et Yvette Nicolas, grande maîtresse de la Grande loge féminine de France, autre obédience qui refuse la mixité.

Pourquoi ce jour-là ? Parce que, sur le coup de midi, les frères maçons représentant les quelque 1100 loges inscrites au GODF devaient voter officiellement sur l’ouverture aux femmes. Depuis Lyon, où le convent avait lieu à huis clos, des frères ont prévenu Rue89 de l’issue du vote : la mixité était repoussée et la liberté des loges d’initier des femmes, comme ce fut le cas « à la sauvage » pour six d’entre elles ces derniers mois, récusée.

Un vote invalide

Tard vendredi soir, un maçon relance Rue89 par téléphone :

« Coup de théâtre, la masculinité a échoué pour des questions de quorum non atteint, tout est relancé. »

Vérification faite, la chose se confirme : le GODF a certes repoussé, dans des votes à la majorité simple, la liberté d’initier des femmes (y compris pour celles qui appartiendraient déjà à des obédiences ouvertes aux femmes) pour les loges.

Mais, outre ces deux votes, figurait aussi à l’ordre du jour l’idée d’ajouter expressément « la masculinité » dans les statuts du GODF -un menu un rien zélote qui avait d’ailleurs été accueilli comme une provocation par les tenants de la mixité. Or, contrairement à ce qui avait été annoncé vendredi midi, ce vote-ci, favorable à l’ajout, est invalide, n’ayant pas atteint la majorité qualifié de rigueur pour une telle matière.

Finalement, le convent s’est donc séparé, ce samedi, sur la réélection de Pierre Lambicchi comme grand maître, mais pas sur le surcroît de testostérone statutaire qu’aurait impliqué l’ajout en toutes lettres de la masculinité. Un recul que les partisans de la mixité ont accueilli comme une victoire, même si le débat a toutes les chances de revenir sur le tapis au plus vite.

A.S.: