Les Francs-Maçons opératifs, lorsqu’ils étaient appelés à élever un de ces bâtiments qui font encore l’admiration des peuples, commençaient par construire, attenant au futur chantier, un petit édifice, la Loge.
Là, dans le travail, l’ordre et la fraternité, s’accomplissaient tous les travaux de la pensée, se conjoignaient tous les élans indispensables à la qualité équilibrée de l’œuvre. C’était le cœur et le cerveau de l’entreprise, le centre matériel et spirituel d’union et de cohésion des Maçons, non seulement avec leur édifice, mais encore entre eux, et surtout avec les lois de l’Architecture Universelle.
Si donc la Loge était la condition nécessaire à l’harmonie permanente, du commencement comme de la poursuite des travaux par des équipes souvent renouvelées au cours de générations successives et composées d’artisans jouissant d’une grande liberté d’inspiration individuelle, c’est qu’elle était par elle-même une source incomparable de valeur.
La Loge des Francs-Maçons présentait donc, on le voit, un intérêt propre et indépendant de la nature de l’édifice qui avait été l’occasion de son établissement. Elle permettait à un certain nombre d’hommes qualifiés, Maçons opératifs ou Maçons acceptés, d’y trouver, dans l’antique discipline du métier, une fraternité, des enseignements, un rituel, des symboles, une philosophie, qui n’existaient nulle part ailleurs, c’est-à-dire une voie initiatique originale, propre à leur offrir les moyens d’acquérir, par un travail soutenu, les données harmoniques sans lesquelles il n’est pas de construction matérielle ou spirituelle, intérieure ou extérieure, durable, quel que soit le chantier où elles doivent s’élever.
Ces Loges permanentes, qu’elles fussent composées de Maçons opératifs ou spéculatifs, travaillant ensemble ou séparément, fondaient la légitimité de leur existence civile dans la Charte royale qu’au Xe siècle, à York, l’Ordre, selon leur affirmation, s’était vu octroyer par le prince Edwin, fils d’Athelstan, et dont elles rappelaient la précieuse possession, avec l’exposé de leurs buts, lois et règles, dans un vénérable document dit » Manuscrit Royal « , dont les copies, nommées « Anciennes Obligations « , forment les assises fondamentales des Constitutions des Grandes Loges modernes.
Un exemplaire écrit de ces » Anciennes Obligations » était conservé, dans la salle de la Loge où les Maçons se rassemblaient, tant à titre de garantie légale de leur droit de se réunir que comme un instrument de référence constante à leurs statuts et devoirs multiséculaires, pieusement conservés.
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Merci. Seulement les thèmes ne sont pas aussi développer. mais nous sommes éclairés.
je ne reçois plus la revue ????
QU'EN EST°IL AUJOURD'HUI ? Un club unit pour jouer un rôle public ... avec une valeur "les frères d'abord", la règle à respecter d'abord.
Jje ne doute pas que majoritairement la franc-maçonnerie était "pure"lorsqu'elle était combattue, mais depuis qu'il n'y a plus de danger d'en faire partie, au contraire, ....
Je compare avec le syndicalisme et les mouvements du peuple ayant aujourd'hui des droits...
Ces mouvements sont souvent investis par des leaders qui n'ont pas l'âme, les valeurs, parce qu'ils en tirent des profits d'influence pour eux-mêmes, leurs proches, leurs buts étant "privés" !