A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers,
Au nom et sous les auspices de l’Ordre du Rite Ecossais Primitif, en vertu des Anciens Devoirs et des Pouvoirs qui me furent conférés en fonction de ma Charge, je déclare ouverts les Travaux de cette Respectable Loge à l’Orient de …… ; ainsi s’exprime le Vénérable auprès des Maçons réunis en Tenue. Au-delà de l’ordonnancement des éléments constitutifs du Temple, parmi lesquels sont l’emplacement des Plateaux et des bancs, ornements, Etoiles et Outils, Décors et Bijoux, et plus généralement tous les Symboles exposés dans le Temple dans l’esprit du Rite et de l’Ordre maçonnique, font partie de la Loge où les Maçons sont invités (pour les visiteurs) et les Membres convoqués, aux Travaux rituels.
Source : Grande Loge Française du Rite Écossais Primitif
Temple d’une loge maçonnique italienne (Palazzo Roffia (it), Florence).
A la traditionnelle question ‘’Où avez-vous été reçu Maçon ? ‘’, l’Initié répond ‘’Dans une Loge juste et parfaite’’. L’instruction dialoguée du premier Grade du REP précise la question par : ‘’D’où venez-vous ? ’’, dont la réponse est : ‘’De la Loge de Saint Jean’’. Cette Loge, composée de Maçons réguliers, juste et parfaite dûment constituée, tient assemblée en un lieu sacralisé, car‘’selon la tradition ce fut le corps de notre Maître Hiram qui fut inhumé, sur ordre du Roi Salomon, sous ce qui devait devenir le Saint des Saints du Grand Temple de Jérusalem, auquel il donna son nom, que s’élabora l’âme de notre Fraternité’’ (cf. Rituel de fondation d’une Loge),
d’autant que prend place au pied de l’Orient, l’Autel des Serments sur lequel sont déposées les Trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie, la Bible ouverte au Prologue de Jean, le Compas et l’Equerre. Est exposée en bonne place, la Patente délivrée par la Grande Loge pour donner juridiction de compétence à la Loge.
Dans la Loge juste et parfaite, l’Impétrant trouvera progressivement son chemin de l’Occident à l’Orient depuis la première question qui lui fut posée par le Maître des Cérémonies, lors de son Initiation aux premiers Mystères. Du fait de son inaptitude même à connaître les conditions de son accès au Temple, à la question du Vénérable ‘’Voyez qui frappe ainsi à la porte du Temple et écartez tout Profane qui oserait troubler nos Travaux ? ’’, le Frère Terrible répond ‘’C’est un Profane qui demande la faveur d’être reçu Maçon et d’être admis à nos Travaux.’’ Puis dans une affirmation qui lui est strictement dictée, le Profane déclare ‘’Monsieur, mes intentions sont droites, ce n’est pas la curiosité qui a guidé mes pas, mais le désir de m’instruire dans la voie des vertus morales.’’
Sont ici rappelées les conditions basiques de constitution d’une Loge, qui doivent être scrupuleusement observées, et déclinées comme suit :
- ses qualités de juste (pour un Triangle idéal) et de juste et parfaite pour une Loge, les deux étant régulièrement constitués selon Patente, assortie d’une Charte et d’une Lettre d’Accréditation délivrées par la Grande Loge
- sa fondation à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers
- sa spécificité de Loge de Saint Jean à la mémoire des deux Saints
- ses Travaux ouverts au Prologue de Jean et pour toutes prestations de Serments prononcées sur la Bible
- le traité de constitution de la Loge (Patente), dont son titre distinctif doit rappeler la Vieille Ecosse selon les statuts de l’Ordre arrêtés par Robert Ambelain.
Il semble utile de définir ici deux mots, ‘’Loge’’ et ‘’constitution’’, afin que leur véritable signification pénètre notre esprit. Sans revenir en détail sur la Loge, qui a fait l’objet de notre Etude n° 4 déposée dans le volet du site internet ‘’Les dossiers du Conseil de l’Ordre’’, sous l’intitulé ‘’La Loge dans tous ses états’’, et donc pour mémoire, la Loge est le lieu connu des seuls Membres dont les Apprentis et Compagnons sont appelés à l’œuvre et les Maîtres-Maçons appelés à l’ouvrage. C’est par excellence un lieu, dit Temple, dans lequel se déroulent les actes rituéliques, de la Réception à l’un des trois Grades symboliques jusqu’aux Travaux, et ce sous la direction du Maître de Loge assisté du Collège d’Officiers, lesquels Travaux font l’objet de points portés sur le Plan parfait de chaque Tenue. La Loge est en elle-même un symbole d’une forme géométrique concrète, mais d’une réalité intérieure profonde. C’est un lieu ‘’sacralisé’’, que lui confère son architecture proche de celle du Temple de Salomon, l’un des mythes chers à la Franc-Maçonnerie. C’est parce que ‘’Loge’’ veut dire monde et que, chez les juifs, le Temple de Jérusalem représentait le monde, qu’il figure dans le thème de la Maîtrise depuis le Moyen-âge. Il est le lieu dans lequel on donne et l’on explique la parole (logos), cf. J.M. Ragon. Le nom de nos Temples devait avoir ‘’L’’ pour initiale, c’est aussi en mémoire de ce nom, que les nations ou leur capitale, qui, les premières reçurent les bienfaits de l’Initiation, ont été désignées par un nom ayant cette même lettre initiale : comme Latium pour l’Italie, Lutetia pour la France, Lugdunum (venant de lug et duno), lieu suprême de la mythologie celtique pour Lyon, capitale des Gaules, London pour l’Angleterre. Cette conception de la Loge est bien trop souvent abandonnée ou oubliée par quelques Obédiences qui rejettent ses bases spirituelles, sans doute par sensibilité aux implications éthiques. Entre vision extérieure d’une Formation (s’entend structure) initiatique et réalité de l’Initiation aux Mystères de la Franc-Maçonnerie, se trouve définie la tâche majeure de cette Institution, celle d’offrir une transition ou un passage du monde du règne matériel établi, à celui d’un retour aux sources par les voies de l’Initiation, née de la Tradition et donc de l’Histoire universelle des Hommes.
Ne serait-ce pas là, l’une des voies à emprunter par les Maçons du IIIe millénaire, pour cerner le Plan parfait du Grand Architecte de l’Univers ? La Loge est, ou devrait être, le centre privilégié d’un programme d’activité, ou un modèle d’inspiration dans lequel se fondent et se confondent, par des recherches ou investigations, plusieurs genres d’instruction symbolique et culturelle, philosophique et morale, ayant pour base l’Histoire des civilisations à partir des Textes et documents dont les Rituels, mythes et légendes.
La Loge est la représentation figurée des Plans divins à déchiffrer ou à défricher à l’appui des symboles qui composent si richement le Temple. Ces symboles sont clairement manifestés et révélés depuis des siècles, à travers des Œuvres architecturales et artistiques (édifices, fresques, sculptures, peintures, vitraux,….) et surtout maints ouvrages littéraires, dont les écritures vetero et neo testamentaires. Ainsi la Loge est à considérer telle un corpus d’Initiés, qui se réunissent dans des formes codifiées et accoutumées, dans le but d’étudier les voix intérieures qui, lorsqu’elles sont comprises, leur confère une aptitude à cerner les Mystères de la Franc-Maçonnerie et à servir le Dessein du Grand Ordonnateur de tous les mondes et Créateur de toutes choses.
Les Initiés sont des hommes et des femmes qui ne se satisfont pas seulement d’une rencontre mensuelle dans une salle de réunion décorée d’images ou d’iconographies, pas plus qu’ils ne se contentent d’une présence participative ou passive à une rituélie. Ce sont des cherchants, des curieux qui sortent du moule du monde profane. Ils sont à la recherche d’un éclairage qui les conduira vers une véritable compréhension si ce n’est à l’acquisition de nouveaux Savoirs, sans épargner les références à l’altruisme. Les Initiés convaincus des bienfaits de l’Initiation entrent en Loge, libres et acceptés dans la Fraternité, où ils demeurent unis pour le bien des Travaux communs et le but ultime et constant de leurs efforts : la projection en la cité terrestre des perfections de la cité d’En-haut. Les rétributions qu’ils y trouveront ont une valeur inestimable, sans exclusive puisqu’elles sont les attributs et objectifs de tous les hommes de bien et les fondements de toutes cultures spirituelles pratiquées dans le monde.
Mais sans constitution régulière, il ne peut être établie et prouvée l’authenticité de la Loge afin que la Franc-Maçonnerie règne sur le cœur et l’esprit des Initiés, et qu’elle perpétue la Tradition de l’une des plus vieilles Institutions du monde. Il semble y avoir aujourd’hui environ plus de cinq millions de Maçons sur Terre, travaillant à divers Rites, et leur intelligence ne sera pas longtemps satisfaite par une présentation et un contenu rigides et austères, excluant toutes interprétations suggestives de vérités cachées ou dissimulées. Constat est fait d’une abondante littérature spéculative et d’une communication élargie aux réseaux sur internet, dont il est vrai que le présent Travail en est un exemple, mais tout ceci peut générer bien des doutes sur les fondements de la Franc-Maçonnerie d’une part, et sur les Rituels d’autre part, mais aussi et heureusement, des conversions à un autre Rite par ceux qui sont déroutés de leurs objectifs.
Le mot ‘’constitution’’ requiert deux conditions essentielles. Du latin constitutio, dérivé de constituere qui signifie établir, il renvoie à statuer ‘’ce qui est posé et établi, fixé et déterminé’’. Constitution désigne l’acte de constituer, dont le préfixe ‘’con’’ (du latin cum) signifie ‘’ensemble’’, donc l’union de plusieurs. Les Francs-Maçons ne manqueront pas de faire la liaison du sens intrinsèque du mot Constitution avec les deux colonnes du Temple, la première s’inscrit dans l’acte d’établir (à rapprocher de Jakin) et la seconde dans un mouvement d’ensemble soit en Force (à rapprocher de Booz). Le concept ‘’établir en force’’ émerge d’une détermination dans l’esprit des fondateurs d’une Loge qui prendra place au sein d’un Ordre ou d’une Obédience, dont la mission est la consécration de la Loge en lui délivrant patente de constitution. La requête de création d’une Loge, présentée et signée par les pétitionnaires, marque la volonté de ses futurs Membres à coopérer ensemble en véritables Maçons, pour sa durée en une longue existence, le rayonnement de ses Travaux et la Lumière en l’âme de ceux qui l’animeront tout au long des années.
La Loge est dite respectable quand elle est juste et parfaite, selon l’expression usuelle dans l’esprit des vieilles traditions, dont les trois clés sont ainsi rappelées :
- trois la dirigent,
- cinq l’éclairent,
- sept la rendent juste et parfaite,
parmi lesquels le Collège d’Officiers aide le Maître de Loge à présider les Travaux, et à inculquer aux Frères sur les Colonnes les Devoirs du Maçon, ‘’fuir le vice et pratiquer la vertu en préférant à toutes choses la Justice et la Vérité ’’. Ces clés seraient vaines et sans effet si les Membres qui composent la Loge ne s’appuient pas sur le RITUEL qui constitue le fond d’un texte, qui n’est autre que son sens et ce qu’il signifie dans une forme qui lui est particulière et propre. Et il convient de ne pas séparer le fond, soit le propos, de la forme qui se présente sous diverses enveloppes, symbolique, éthérée et sublimée, philosophique et spirituelle. Depuis des temps immémoriaux, les Mystères, du latin médiéval misterium qui signifie cérémonie, nous donnent accès à bien des énigmes, dont celle du bon usage des mots, et non des mots substitués qui perdent l’homme des temps modernes dans des conjectures dénuées de pure réalité. Bon nombre d’allégories sont proposées aux Maçons, dont ‘’rassembler ce qui est épars’’, mas aussi ‘’Ce qui est en Bas est comme ce qui est en Haut’’, faisant allusion au Temple d’En-bas qu’ils construisent au travers de leurs Travaux qu’ils souhaitent à l’image du Temple d’En-haut. Alors que le Temple des Cieux est présidé par la Divinité en trois Personnes, notre Temple terrestre (maçonnique) est dirigé par les trois Maillets. On peut déceler dans le Temple céleste un étalon sacré et émérite vers lequel doit tendre le Temple terrestre sacralisé des Maçons. Ainsi, n’y aurait-il pas lieu de considérer que le Temple céleste est présidé par la Divinité tri-uni-taire, Dieu le Père, Dieu le Fils, et le Saint-Esprit (attention ceci n’est qu’une allusion à ne certainement pas associer, voire à assimiler, aux trois Maillets) ; et le Temple maçonnique dans son gouvernement, sa constitution et ses Travaux, fournit l’archétype et le modèle de tout ce qui doit être enseigné aux Initiés. Nous pouvons aussi évoquer l’Esprit, l’Âme et le Corps, et dans ce trinôme se reflète la parenté des trois aspects de l’humain avec le prototype divin. Partout, on peut trouver la représentation de Dieu comme les Trois en Un et l’Un en Trois, sachant que Dieu a promis que là où deux ou trois seraient réunis en son Nom, Il serait au milieu d’eux, comme nous l’appelons à témoin de nos Travaux le suppliant très humblement de nous donner l’influx de Son Esprit, d’illuminer nos Âmes de Sagesse et d’Intelligence, afin que toutes nos actions tendent à sa Gloire et au salut de nos Âmes.
En Inde, une reconnaissance aussi vivante est accordée à la Trinité connue sous des noms variés,. Parmi lesquels les plus familiers connus par nous sont Shiva, Vishnou, et Brahmâ. Toutes les religions du monde admettent le fait que cette Trinité fondamentale accomplit ses Plans par l’intermédiaire d’un groupe de sept Êtres (dotés de sagesse, beauté, force, énergie, volonté), ou de sept états, connus sous des noms divers, parmi lesquels les plus familiers aux chrétiens sont les Sept Esprits devant le Trône de Dieu (Apocalypse 3,1), les sept patriarches d’Israël (Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph et David). Ils sont les mêmes Entités que les Sept Eons ou les Sept Emanations de la philosophie grecque, invoquées par Platon, les Sept Rishis ou Prajapatis de l’enseignement indou, les sept Lois noahides ou noachiques. Nous les retrouvons, isolés, dans les sept jours de la semaine, comme dans les sept astres (Lune, Soleil, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne) et les sept couleurs du spectre de l’arc-en-ciel, les sept collines de Rome et de Jérusalem, les sept animaux purs de chaque espèce dans l’arche de Noé (Genèse 7,3), les sept notes de musique (do, ré, mi, fa, sol, la et si), etc. Aujourd’hui nous connaissons le G7 qui rassemble les sept plus grandes puissances mondiales. Dans ce prolongement, nous pouvons considérer que la Loge symbolique remplit parfaitement sa condition d’être, puisque a minima sept Maçons la rendent juste et parfaite.
Dans ce brassage des cultures spirituelles des sociétés de toutes origines, les clés de l’organisation de la Loge (pris en tant que microcosme) ne sont rien sans le Rituel. Encore faut-il que le Rituel soit pris et gardé dans sa conception originelle, à partir de son écriture puisée dans les sources de la Franche-Maçonnerie rendue à ses véritables origines.
Nous ne pouvons ignorer la ‘’révolution andersonienne’’ de 1723 à 1738, dont la dernière édition conforte la généalogie de l’histoire du Métier sur le thème du Noachisme qui permet de dépasser les clivages occidentaux entre croyants monothéistes, juifs et mahométans, pour passer d’une Maçonnerie strictement chrétienne à une Maçonnerie fondée sur le Noachisme, alliance la plus universelle qui soit. Ainsi les Obligations d’un Franc-Maçon concernant Dieu et la religion, dans son premier paragraphe des ‘’fameuses Constitutions’’ ont été partiellement conservées dans les éditions ultérieures. Elles précisaient ‘’Un maçon est obligé, par son engagement, d’obéir à la loi morale, et s’il comprend correctement l’Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irréligieux…’’. En revanche, les Rituels du Rite Ecossais Primitif s’appuient sur la Tradition et l’Histoire de l’Ecosse, dans la lutte entre la dynastie Stuart catholique et celle des Hanovriens protestants, qui ont donné la Maçonnerie écossaise nettement séparée de la Maçonnerie anglaise, puis celle anglo-saxonne.
Deux définitions s’imposent : théisme et déisme, succinctement définis comme suit :
- le théisme (du grec theos, Dieu) se conçoit sous deux formes, l’une religieuse et doctrinale, selon laquelle sont affirmées la Foi en Dieu unique et révélé et la Parole divine essentielle au salut de l’Homme, en opposition à l’athéisme ; la seconde philosophique à caractère irréligieux promeut le principe de la religion naturelle universelle, selon des règles morales.
- le déisme (du latin deus) est une conception philosophique qui admet l’existence d’une divinité et rejette toute révélation et religion en un Dieu unique. Ainsi le déisme revendique le statut de ‘’Religion naturelle dans les limites de la raison humaine’’. Il génère le relativisme, le syncrétisme et l’agnosticisme.
Sous couvert d’un ésotérisme élargi à l’initiation symbolique, la Franc-Maçonnerie anglo-saxonne et la Grande Loge Unie d’Angleterre (Mère-Loge de toutes les Loges du monde) s’engagent à améliorer indifféremment la société des Hommes en concordance avec le pouvoir politique des Nations, dont celles du Vieux Continent. Les interventions des philosophes enclins à un déisme non fermement affirmé ou pour certains purement déistes, sinon dans un athéisme peu ou prou affiché, ont insufflé à la Franc-Maçonnerie une évolution des convictions philosophiques, idéologiques et religieuses, au titre d’une spiritualité et d’un humanisme futuriste. Ce courant d’une nouvelle culture philosophique a connu un large succès au XVIIIe siècle, dit Siècle des Lumières. Dans les siècles suivants, vouée à maintenir des avancées sociétales et donc humanistes, nous assistons à une Franc-Maçonnerie qui affiche, dans sa recherche de progrès, un renouveau de ses Usages pour diverses raisons promues par quelques Obédiences.
Porteur d’une déclaration de principes, le Rite Ecossais Primitif sort totalement des enjeux ci-avant évoqués. Ses Loges de Saint Jean au REP sont classées ‘’Loges rouges’’ parce qu’elles entrent dans la Franc-Maçonnerie initiatique à caractère liturgique. Sa rituélie pourrait être entendue tels un écho de nombreuses philosophies et cultures nées de l’étude du Monde et de la nature pour conduire à la Connaissance. La couleur rouge PONCEAU, qui lui est propre, de l’ornementation de ses Temples et des décors de ses Membres, rappel du cordon rouge du Rose+, confère à cette rituélie une identité éminemment initiatique et spirituelle, voire chrétienne et rosicrucienne. Le Rite Ecossais Primitif est essentiellement de nature spirituelle, sans dogmatisme privatif de toute liberté de recherche et de travaux d’études individuels ou collectifs. Aussi l’Ordre du REP (monorite), qui n’est pas une Obédience (multirite), retient la vocation première de la Franc-Maçonnerie de Tradition sans dogme, ni théologie et qui ne saurait être comprise comme une entité confessionnelle, pas plus qu’un substitut de religion. Par voie de conséquence, l’Ordre du REP ne propose aucun système de Foi qui lui soit propre. Les Travaux de ses Loges symboliques, classées Loges de Saint Jean, n’ont pas pour mission de conduire au salut, ni tenter de réunir les religions entre elles ou promouvoir la croyance en un dieu composite, et pas davantage de fournir un soutien sociétal, économique ou politique à une Nation.
J’ai dit.
(Travail déposé sur le site en juin 2021)