La Grande Loge des Maçons Réguliers de France à ouvert récemment son site à l’adresse suivante : http://www.glmrf.com/. Le Grand Maître de cette obédience se nomme Robert Dulas. Obédience semble avoir été créée en 2005 par des membres de la Grande Loge Nationale Française désireux d’une certaine autonomie vis à vis de la Grande Loge Unie d’Angleterre. L’obédience comprend actuellement 9 loges réparties sur l’ensemble du territoire national.
Ce site « a été créée pour fournir un foyer de recherches et de réflexions, où les FF intéressés par l’Art de la maçonnerie, peuvent avoir accès à l’information sur l’Histoire et la Tradition de la Franc-maçonnerie en général. »
Je vous livre ici le dernier communiqué de l’obédience – présentation :
La Franc-maçonnerie au XXI° siècle est-elle en tout points différente de celle que nos frères Maçons ont connue aux siècles précédents.
On serait tenté de dire oui, et pourtant, l’essence même de la maçonnerie de Tradition perdure et transgresse les effets néfastes d’un environnement adapté aux modes de vie de notre époque.
Certes, le Maçon de l’an 2010 peut en quelques heures assister à une tenue à Washington à Nouméa ou à Kyoto, et y retrouver des hommes qui l’appellent Mon Frère ; il y pratiquera le Rite Emulation, le Rite York ou le Rite Ecossais Rectifié comme il a l’habitude de le pratiquer à Neuilly, Bordeaux ou Béziers. Rien, hormis la langue d’expression, n’est différent de ce qu’il pratique dans la Loge Mère de son Pays d’origine.
Rien, ou très peu, diffère de ce qu’un Maçon aurait vécu en Loge deux siècles plus tôt.
La transition s’exprime à la sortie de la cérémonie.
La différence entre l’attitude des Frères du XIX° siècle et ceux qui l’entourent aujourd’hui est cinglante.
Si nos Frères d’antan étaient capables de transposer les valeurs acquises dans les Ateliers dans leur vie quotidienne, nos Frères du siècle d’internet ont une fâcheuse tendance à les ranger avec leurs tabliers au placard de la Loge, et de les retrouver uniquement pour quelques heures lors des tenues mensuelles.
Le contexte de la vie imposé aujourd’hui peut nous aider à être indulgents au regard d’un environnement qui pousse à l’égoïsme et au réflexe non contrôlé d’auto-défense ou de clanisme.
Toutefois, si les Maçons d’aujourd’hui laissent leurs tabliers au vestiaire, ils n’y laissent pas tous leurs décors et mettent ostensiblement les gallons acquis à l’intérieur de l’Ordre au tableau d’affichage profane que ce soit au revers de la boutonnière, sur Facebook ou dans les médias.
Cette recherche ostentatoire, appelée en Maçonnerie » cordonnite « , consiste en une quête effrénée de grades ou de décors.
Elle est très souvent le fait de frères qui dans la vie profane ont brillé par leur effacement et recherchent avec force la reconnaissance au sein de l’Ordre.
Maladie du XXI° siècle ; le nouvel arrivant dans nos Ordres, revendique un grade correspondant à sa fonction dans la vie profane, ainsi un Chef d’entreprise ou un Enarque accepte difficilement de ne pas être membre du Grand Collège.
La rétention des postes honorifiques au sein des grandes Obédiences par des Très Respectables Frères qui sont incapables de passer la main, explique en partie la floraison de nouvelles Obédiences créatrices par obligations de charges » importantes « , accessibles aux nouveaux adhérents.
Pour ces Frères, en recherche d’un titre ; l’ego est comblé.
L’accueil d’un dignitaire, qu’il soit issu d’une Obédience forte de 50 000 membres ou d’un embryon d’Obédience affichant 20 membres au compteur est identique.
La prolifération de » petites Obédiences » est elle un mal ou un bien ?
Quelles dérives sont à craindre ?
Au regard des dérives, des scissions, des attaques à même les médias et la toile auxquelles se livrent depuis quelques temps nos grandes sœurs, les petites nouvelles ont encore de la marge.
Restons objectifs ; une petite Obédience dont quelques Frères dériveraient entraînerait moins de conséquences négatives sur l’ensemble de la Maçonnerie qu’une seule loge d’une Obédience connue, comme ce fut le cas dans le passé.
Les hommes passent, la Maçonnerie perdure !
Depuis des siècles, notre institution a résisté aux dissidences et s’en est toujours sortie grandie.
Les grands courants se sont peu à peu regroupés et revendiquent tous le titre de Franc-maçon.
L’évolution justifiée de l’intégration des femmes et des personnes issues de l’immigration, au sein de tous les secteurs de notre vie, peut difficilement être contrée à plus ou moins long terme par Les Obédiences qualifiées du terme d’élitistes et dont une grande partie des Frères cachent leur identité pour aller visiter d’autres Obédiences.
Attitude hypocrite qui consiste à se conduire dans la vie profane avec un Frère à qui l’entrée de sa Loge est interdite, de la même façon qu’avec celui qui est son voisin sur les colonnes du Temple.
Des Fraternelles existent au sein desquelles il n’est plus question de reconnaissance. Tout le monde y est Maçon ou Maçonne et on y oublie la non-reconnaissance.
De même qu’il y a quelques décennies, on pouvait penser qu’une race resterait pure sans envisager que les possibilités de voyages et la liberté des moeurs favoriseraient le métissage irréversible et exponentiel ; de même la multiplicité des Obédiences ne peut qu’intensifier le métissage maçonnique et à terme tendre vers son unicité.
Du mélange des genres naissent la Beauté et la Force, raison pour la quelle notre Obédience accepte pour ses membres la double appartenance.
Ce que nos Frères ne trouvent pas chez nous, il ne leur est pas interdit de le chercher au sein d’une autre Loge,et pourquoi pas d’en rapporter la substance pour la transmettre à leurs Frères .
Notre vocation première est de transmettre ; la seconde d’essaimer.
Si nous faisons tout pour inculquer à nos Frères les valeurs fondamentales de la Maçonnerie, et plus particulièrement leur application dans la vie profane ; nous freinons des deux pieds sur le recrutement. La course au nombre a eu dans nombre d’Obédiences des conséquences dramatiques pour la Maçonnerie en général.
Notre » petite Obédience » se préserve de ce qui a pu engendrer des soucis ailleurs :
Le recrutement à outrance sans enquêtes approfondies.
La politique au sein des Loges : il existe des partis politiques non extrémistes ou les Frères peuvent aller sans être tenus de faire partager leurs opinions aux Frères de leur Loge.
Les affaires : des clubs services dédiés existent et rien n’interdit aux membres de la GLMRF d’y adhérer. Si toutefois quelques tractations s’amorcent entre Frères ; un Grand Inquisiteur veille à leur déroulement dans un cadre honnête et harmonieux.
La religion : Si l’admission dans notre Obédience est subordonnée à la croyance en un Etre Suprême ; nous rejetons, toutefois, toute discussion en Loge ayant trait à la religion.
Il serait facile, sur le portail de notre Obédience d’afficher une page ou tout est beau pour donner aux visiteurs l’image d’Épinal d’une Franc-maçonnerie idyllique.
Dans Franc-maçon, il y a » Franc » ; alors pourquoi cacher que la Franc-maçonnerie n’est qu’un microcosme de notre société !
Vous retrouverez chez nos Frères les mêmes défauts que chez votre voisin, votre patron ou votre cousin, à ceci près que notre Honorable Institution s’emploie à corriger chez chacun les aspérités que le commun des mortels s’évertue à ne pas perdre.
La Maçonnerie à forgé de grands hommes connus et cités avec force quand il est question de porter notre Ordre au dessus de tout autre.
Elle a surtout permis à des milliers d’inconnus rangés sous ses bannières de se perfectionner, de se cultiver, de s’améliorer et de se rendre utile pour la société, dans la plus grande discrétion.
A vous qui vous posez aujourd’hui la question : vers quelle Obédience frapper ?
Nous répondrons : Allez vers la Maçonnerie, et que le Grand Architecte de l’Univers vous guide