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LA GRANDE CONFUSION ÉCOSSAISE


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard


Chronique 406

1863 – La grande confusion écossaise

En 1801 voit le jour, à Charleston, ville de Caroline du Sud, le Suprême Conseil du 33e degré du Rite ancien (et accepté). 

En 1812, Joseph Cerneau fonde à New York un Souverain Grand Consistoire du 32e degré et Suprême Conseil des Grands Inspecteurs Généraux du 33e degré pour les États-Unis d’Amérique, leurs territoires et dépendances. 

En 1813 apparaît encore, à New York, un Grand et Suprême Conseil du 33e degré pour le District et la Juridiction Nord, constitué par le frère Antoine Bideaud. 

Enfin – toujours en 1813 et toujours à New York –, pour que tout soit clair et régulier, agissant au nom de la Juridiction de Charleston, le frère Emmanuel De La Motta constitue un Suprême Conseil du 33e degré pour la région septentrionale des États-Unis d’Amérique. 

Quatre suprêmes conseils pour un seul Rite écossais ; cela pourrait paraître abusif, et appartenir au domaine de la déraison. Mais ainsi va le monde qu’il faut toujours diviser pour mieux maçonner ; confirmant la devise écossaise inversée : Chao ab Ordo

C’est ce que certains membres de la dernière juridiction citée ont pu graver dans le marbre en février 1863 lors d’une assemblée de hauts grades venus à Boston des Suprêmes Con­seils dits de Hays et de Raymond ; Edmond Hays étant le grand commandeur de la juridiction fondée par Joseph Cerneau, et Edward Raymond l’ex-grand commandeur du Suprême Con­seil des États-Unis, Juridiction Nord. 

La nouvelle institution maçonnique ne sera toutefois active que pendant quelques années avant de se fondre dans ses rivales.

Avec l’avènement du XXe siècle, les Écossais américains retrouveront la paix et la sérénité. N’existeront plus que deux juridictions, implantées à Washington DC et à Boston.

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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: