Agde : la Grande loge nationale française s’est réunie au palais des Congrès
La deuxième obédience maçonnique française célébrait ce week-end les trente ans d’existence de la province de Septimanie. L’occasion de faire un point avec le Grand Maître de la GLNF, Jean-Pierre Rollet.
Jean-Pierre Rollet, Grand Maître de la Grande loge nationale française, au Cap d’Agde samedi. MIDI LIBRE – OLIVIER RAYNAUD
Source : un article du Midi Libre : Agde : la Grande loge nationale française s’est réunie au palais des Congrès – Olivier Raynaud
Avec ses 33 000 membres – uniquement des hommes – et près de 1 400 loges en France, dont une à Agde, la Grande loge nationale française, 111 ans d’existence, est la deuxième obédience maçonnique du pays. Dont une partie des frères se sont réunis le week-end dernier au palais des Congrès du Cap d’Agde, pour célébrer le trentième anniversaire de la province de Septimanie, qui regroupe les départements de l’ancien Languedoc-Roussillon (Pyrénées-Orientales, Aude, Hérault, Gard et Lozère).
Une obédience uniquement masculine
Une assemblée présidée par le Grand Maître Jean-Pierre Rollet, qui nous a reçus dans les salons de l’hôtel Mercure pour évoquer la franc-maçonnerie, ses différents courants, les spécificités de la Grande loge nationale française. Parmi elles, la nécessité de croire en un Dieu, quel qu’il soit, en tout cas en l’idée « d’un grand architecte de l’univers », et celle de demeurer une obédience masculine, purement spirituelle. « Il y a de nombreux courants maçonniques en France et c’est une chance », estime Jean-Pierre Rollet.
L’idéal maçonnique
Pour la Grande loge nationale française, cette assemblée organisée au Cap d’Agde est aussi l’occasion de mieux se faire connaître, y compris du grand public. Car si la discrétion reste bien sûr la norme pour la plupart des frères, l’obédience s’ouvre elle aussi vers l’extérieur. « De toute façon, nous n’avons rien à cacher », précise le Grand Maître, qui sait évidemment la part de mystère qui entoure l’univers franc-maçon. Lui se défend par exemple de « tout affairisme. Il y a un idéal qui nous guide et quand quelqu’un le transgresse, il est mis au ban. Nous détestons cela ! Nous avons d’ailleurs réécrit une charte d’éthique car appartenir à la GLNF, c’est une attitude, une manière d’être. »
« La franc-maçonnerie est l’avenir de la jeunesse »
Centrée sur la spiritualité, nous le disions, l’entraide aussi, à l’image des écoles de Madagascar soutenues par une fondation ad hoc, ou les convois humanitaires mis sur pied en direction de l’Ukraine. « Le maçon fait le bien », poursuit-il. Des valeurs revendiquées qui, pour Jean-Pierre Rollet, font que la franc-maçonnerie « est l’avenir de la jeunesse. À la Grande loge nationale française, nous ne rentrons pas dans des débats politiques ou sociétaux. Plus le monde est difficile, plus les maçons ont un rôle à jouer dans la non-violence, les attitudes positives. »
La cooptation entre frères demeure la règle. « Nous recevons des candidatures spontanées, mais 90 % de nos membres sont cooptés. Et ce que l’on recherche chez un homme, c’est sa spiritualité. »