La géométrie du labyrinthe
de Patrick Conty 5
Voici un ouvrage dont Michel Tournier constata « l’imposante érudition ». Il se révèle le plus fascinant et le plus fondamental qui soit sur les mystères posés depuis la préhistoire par les structures labyrinthiques présentes dans le monde entier et dans toutes les traditions et civilisations.
En effet, depuis Thésée et le Minotaure, mythe clé de l’Occident, le labyrinthe semble éluder toute explication en se présentant sans cesse sous de nouveaux aspects. Le mythe grec fait du labyrinthe une prison.
Dans le Ramayana, c’est un château fort inexpugnable, repaire du démon Ravana. Dans l’art bouddhique il représente citta ou l’aspect mental de l’esprit. Les indiens d’Amérique y voient le point d’émergence à travers lequel leurs lointains ancêtres entrèrent dans ce monde. Sur le sol des cathédrales le labyrinthe prend la forme d’un parcours initiatique.
Enfin, le très ancien calendrier maya de Ti-huanaco semble relier la structure du labyrinthe à celle du temps. L’auteur nous montre que les entrelacs et noeuds des labyrinthes correspondent aux principes de l’actuelle physique quantique et fondent aussi les arts sous toutes leurs formes.
Le labyrinthe serait la carte ultime pour nous guider à travers la nature mystique de l’univers.
Pour dire merci voici quelques mots :
LE LABYRINTHE
Dans les couloirs du temps
A l’abri du vent
Sous terre
Dans la terre mère
Se trouve le labyrinthe
De la connaissance où rien n’éreinte
Il faut des années
Pour bien y regarder
Essayer de comprendre dans le fini
Et l’infini
Ici et là j’écoute
Je doute, je redoute
Proche du but arrivé
Là est la grande vérité
Point d’épreuve dans la nuit
Je trouve la lumière si je réussi
Entre le départ et l’arrivée
En chemin dans son intérieur trouver sa paix
Il ne s’agit sans doute pas d’une nouvelle publication mais d’une réédition, dont on ne sait si elle est revue, corrigée et augmentée, de son ouvrage paru le 6 juin 1996 chez Albin Michel, Coll Question de, n°104.