Tous les héros du roman ont existé et jusqu’au moment des faits tout est historiquement véridique. Ce roman de Frank Lalou, auteur d’une quarantaine de livres sur la Bible et la Kabbale des lettres hébraïques, offre au lecteur une approche fantastique de son univers d’ordinaire réservés aux spécialistes.
LA FUGUE DU KABBALISTE
de Frank Lalou (Editions Dervy)
En 1727 et 2031 le même fléau touche la Terre, le vortex la protégeant s’est entrouvert et laisse passer à chaque pleine Lune des populations entières d’êtres surnaturels, le plus souvent malveillants. L’humanité est en danger. Seules quatre villes sont épargnées : Venise, Londres, Dresde et Leipzig.
En 1727, le grand théologien Dom Calmet, premier auteur d’un livre sur les Vampires, convoque dans la ville des Doges le plus puissant kabbaliste Hayim Moshé Luzzatto, rejeté de sa communauté tellement sont pertinentes ses visions, l’éminente femme savante, disciple et traductrice d’Isaac Newton, Emilie de Chastelet, et enfin, car une bonne lame peut toujours servir, le mousquetaire Louis de la Côte Beaupuits. En comprenant par la Kabbale, la théologie chrétienne et les sciences pourquoi ces cités sont épargnées, nos trois experts espèrent découvrir le moyen d’endiguer le fléau. Véritable road movie baroque à travers l’Europe. En 2031, après la Révolution Culturelle Islamique qui avait exterminé presque tous les artistes, surtout les musiciens et leurs instruments, le vortex s’ouvre à nouveau dans l’horreur. Gabriel, étudiant en histoire de l’art, décèle dans le Louvre, tout juste restauré, un personnage étrange dans un tableau de Guardi au pied de l’église de la Salute.
Quand le jeune homme réalise que cet être n’est pas de notre monde, une série d’aventures et une rencontre amoureuse avec une jeune violoncelliste au Carré du Louvre, le mènent à enquêter sur l’origine du mal et au moyen de renvoyer dans leurs enfers les entités qui attaquent la planète.
Et surtout il y a un être étrange : un lémure dont la bienveillance, sous la plume de l’auteur, tranche avec sa renommée romaine de vampire . Entre Maître Jedi et esprit providentiel, qui n’aimerait pas rencontrer un tel être ?
La pose hiératique du lémure me fait penser au « guimel », et comment se priver de les rapprocher (un peu capillotracté, certes !) car Frank Lalou écrit : Rabbi Aqiba leur dit : Guimel a une tête en haut et elle ressemble à un canal. Une signature en plus pour Canaletto!
Sur mes chemins de curiosités, je me suis retrouvée devant La pyxide d’al‐ Mughīra où j’ai perçu un animal à forte ressemblance avec le lémure !