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LA FRATERNITÉ AU 21° SIÈCLE


En tant que francs-maçons, nous sommes fiers de l’antiquité et de l’histoire de la franc-maçonnerie, mais nos cérémonies et rituels eux-mêmes suffiront-ils à satisfaire les générations futures ?

L’avenir nécessitera une meilleure compréhension de ce que signifie réellement être franc-maçon grâce à une meilleure connaissance de nous-mêmes et à la mise en pratique des principes que nous promettons tous de respecter dans nos serments ou nos obligations. Je crois en outre que l’exemple silencieux d’hommes intègres, qui font preuve des vertus morales et sociales d’hommes de bien et qui font ce qu’il faut pour le bien de la justice, prévaudra et comblera les écarts sociaux créés dans cette nouvelle ère.

Pour que notre fraternité non seulement survive, mais grandisse, nous devons faire de l’accueil de nouveaux membres et de la rétention des frères existants une partie importante de ce que nous faisons en Loge. Les expériences des premiers mois d’un apprenti et d’un compagnon, et des premières années d’un maître maçon, détermineront la façon dont ils percevront la franc-maçonnerie pour le reste de leur vie. C’est pourquoi l’engagement à guider et à maintenir la communion est plus que jamais pertinent. Je crois que nos Loges devraient rechercher de meilleurs Maçons et non plus de Maçons.

Il y a une vieille histoire à propos d’un homme qui envisageait de se proposer comme candidat à la franc-maçonnerie, il a donc choisi l’une des deux loges de sa région. Après avoir été initié à la Franc-Maçonnerie, un ami lui a demandé pourquoi il avait choisi une Loge en particulier. Sa réponse a été qu’après des entretiens avec les officiers des deux Loges, sa sélection a été facile car une Loge était très intéressée par lui en tant que candidat tandis que l’autre s’intéressait à lui en tant que frère. Selon vous, lequel a-t-il choisi ?

Bien que nous rendions nos réunions plus intéressantes grâce à des événements sociaux et à l’éducation maçonnique, la force motrice qui rassemble les francs-maçons est notre fraternité lorsque nous nous rencontrons, que ce soit lors de réunions en Loge ou lors de rencontres fortuites dans la rue. Il ne faut pas longtemps pour qu’un nouveau franc-maçon se rende compte qu’il peut nouer de nouvelles amitiés pour le reste de sa vie. Cependant, l’un des principaux dangers survient lorsque la « nouveauté » de l’expérience maçonnique commence à s’estomper. Lorsque la fréquentation d’un membre devient irrégulière ou qu’il cesse de venir à la Loge, cela semble suggérer que :

  • Vos priorités ont changé,
  • il est surchargé et/ou saturé de tâches de Loge
  • quelque chose a changé dans votre vie.

Afin de découvrir ce qui a changé pour ce frère, nous devons être disposés et capables d’engager un dialogue ouvert et franc.

Pour en arriver à une conversation honnête et ouverte avec nos frères maçonniques, nous devons être plus proches. Nous devons déployer des efforts concertés pour recueillir les opinions et les sentiments de tous les membres, et non seulement de quelques-uns. Par conséquent, si la formalité d’une session de loge empêche l’implication de certains membres, nous devons le reconnaître et solliciter leurs opinions lors de réunions ou de discussions moins formelles. Il est important que chaque Frère sente qu’il n’a pas été laissé de côté, que la Loge accueille ses opinions et qu’il a « eu son mot à dire ».

L’un des pièges les plus courants qu’il faut éviter est de s’associer uniquement avec des francs-maçons qui ont la même opinion que nous, car nous pouvons créer ce qui ressemble à des « petits groupes » ; Je dis « la même opinion » parce que parfois nous ne prenons pas assez de temps pour bien comprendre tous nos frères. Ils seront peut-être même du même avis, même si nous l’avions remarqué !

Enfin et surtout, nous devons pratiquer la compréhension et la tolérance. Comprendre se sentir libre d’aborder des sujets délicats, des sujets humains importants pour nouer et entretenir de bonnes relations. Gardons à l’esprit que nous sommes tous différents, chacun de nous vient d’horizons différents et chacun de nous pense et agit différemment, par conséquent, nous devons nous connaître suffisamment bien pour pouvoir parler à un niveau qui favorise l’amitié et en même temps le temps évite la discorde.

Nous devons également adopter une attitude totalement tolérante envers les opinions et les idées de nos frères. Nous pouvons penser que leur idée ou leur point de vue est erroné, mais nous devons reconnaître qu’ils ont leurs propres raisons pour ce qu’ils expriment, et ce n’est pas à nous de les juger pour cela. Il nous arrive tous de dire et de faire des choses que nous regrettons plus tard. Eh bien, nous pouvons être ouvertement honnêtes avec nous-mêmes et essayer de nous corriger et de pardonner facilement ces transgressions aux autres. J’oserais dire que nous connaissons tous des frères franc-maçons qui, pour une raison ou une autre, sont en conflit émotionnel avec d’autres francs-maçons. Ces conflits sont-ils vraiment importants dans le grand schéma des choses ? Je crois sincèrement qu’une bonne et honnête discussion rendrait la plupart des différends inexistants. Chacun de nous doit apprendre à rechercher et à accepter les remontrances et les bons conseils des autres, et au moins être d’accord, « accepter d’être en désaccord ».

Je vous demande de considérer et de mettre en pratique cette compréhension, cette tolérance et d’exprimer un véritable intérêt pour votre camarade maçon, l’homme que vous appelez Frère.

Byron J. Collier

A.S.:

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