Georges Sérignac, grand maître du Grand Orient de France, qui entame sa 3e et dernière année de mandat, participera, ce vendredi, au Centre universitaire méditerranéen (CUM) de Nice, à une conférence sur les violences faites aux femmes.
« La franc-maçonnerie n’a rien de sulfureux », témoigne le grand maître du Grand Orient de France en déplacement à Nice – un article du Journal Nice Matin du mercredi 20 novembre 2022
À 69 ans, Georges Sérignac entame sa troisième et dernière année à la tête du Grand Orient de France (GODF), la plus importante obédience maçonnique de l’Hexagone. Le grand maître a fait de la communication sa marque de fabrique et a consacré ses trois mandats « à démystifier la franc-maçonnerie pour en donner une image plus juste ».
Comment définiriez-vous la franc-maçonnerie?
La franc-maçonnerie est un lieu d’échange d’idées, né au XVIIIe siècle avec la philosophie des Lumières. C’est un espace de réunions qui se passent de manière singulière. Nous avons une méthode inspirée des anciennes sociétés de bâtisseurs de cathédrales. Il y a quelques piliers essentiels: la pratique de la solidarité et, au Grand Orient de France, l’engagement dans la cité et l’accompagnement de l’édification de la République. Nous travaillons sur de très nombreux sujets sociétaux.
L’organisation et son culte du secret nourrissent les fantasmes…
Toutes les calomnies et mensonges ont été répandus contre les francs-maçons. Cela tient à notre histoire: dès le début la franc-maçonnerie s’élève contre l’Ancien régime et devient un adversaire politique du pouvoir. Les francs-maçons ont été pourchassés, emprisonnés. Il y a eu alors – et on peut le comprendre – un repli sur soi: les frères ont travaillé dans la discrétion. Discrétion qu’ont utilisée les adversaires et qu’utilisent encore certains – comme le mouvement Civitas ou l’extrême droite la plus dure dont Alain Soral – pour nous discréditer. Le secret maçonnique est une légende qui nourrit encore de nombreux fantasmes très éloignés de la réalité: la franc-maçonnerie n’a rien de sulfureux, elle est un indicateur de démocratie. Nous travaillons dans l’intérêt général.
À Nice, dans les années 2000, l’affaire Renard, un juge qui avait un peu trop mélangé les genres pour le compte de Grande loge nationale de France (GNLF), a laissé des traces…
Il y a 150.000 francs-maçons en France dont 53.000 frères et sœurs pour le Grand Orient de France, qui est devenu mixte en 2010. Sur un tel nombre, il y a des individualités qui ont des dérives inacceptables, dérives politiques ou dérives de droit. Les auteurs sont radiés par notre instance disciplinaire. Mais c’est très, très marginal.
On dit que vous avez inspiré de nombreuses lois, de nombreux politiques. Avez-vous autant de pouvoir?
Les quelque 1.380 loges travaillent dans l’anonymat et le silence médiatique. Les sœurs et les frères travaillent, ont des responsabilités politiques, dans des syndicats etc. Par capillarité, ils font remonter et avancer peu à peu leurs idées dans leurs cercles professionnels et intimes. Le grand fantasme de l’influence, c’est juste ça: un travail sur les idées.
LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE
View Comments (1)
Le G.O. a mené un combat contre les chretiens en France, ne respectant pas la laicité
et est a ce titre sulfureux préférant des idées islamo gauchiste et pronant les dettes.
C'est une secte dangereuse