Peter Bu nous propose une réflexion pertinente :
La franc-maçonnerie n’a pas été créée pour chercher Dieu mais pour construire des cathédrales.
Bien que certains de ses adeptes se trompent ainsi sur le sens de la franc-maçonnerie, en loge ils entendent les idées et les expériences des personnes très différentes les unes des autres ce qui ouvre leurs horizons.
Et, surtout, la structure profonde et le caractère initiatique de la franc-maçonnerie les influencent.
Peu importe qu’ils soient conscients ou non de ce processus, le résultat s’exprime par l’intérêt que les uns portent aux autres, par leur écoute et le respect dont ils se témoignent mutuellement.
Dans toutes les loges de toutes les obédiences que j’ai pu visiter, proches des religions ou pas, orientées vers la métaphysique ou préoccupées par des questions sociales, unisexe ou mixtes, régulières, reconnues ou pas, partout règne la même ambiance fraternelle.
Les règles de fonctionnement des ateliers maçonniques et leurs rituels agissent de la même façon malgré leur diversité. Ils ouvrent la voie vers la construction de la cathédrale de l’humanité.
Nous avons des outils…
Peter Bu
http://aneries-sur-les-femmes.fr (pièce de théâtre)
http://www.franc-maçonnerie-moderne.com (www.call-of-bratislava.com)
http://blogs.mediapart.fr/blog/peter-bu
Je pense que le mystère est une façon de se rendre différents alors que toute personne peu être dans la lumière quand elle comprend que la force n est pas à l extérieure mais en nous
Si je suis d’accord pour le propos,je ne le suis pas du tout sur le titre.La FM n’a pas été créée pour chercher Dieu ni pour construire des Cathédrales mais pour aider des hommes à être meilleurs dans une société plus juste.
A quoi cela sert-il de construire des cathédrales sinon permettre au divin de l' » habiter » ?
Quelle est donc la destination du Saint des Saints ?
Construire des cathédrales et chercher D. coïncident parfaitement selon l’aspiration de nombreux Frères selon certains rites et Obédiences.
Bizzz mon F.
La Franc-maçonnerie est une « invention » des Lumières. Elle est née à l’orée du 18ème siècle dans une Angleterre qui est à ce moment la championne de la lutte contre la domination de la papauté sur les esprits et les peuple. Elle se veut une pratique de la devise des Lumières Sapere aude: « pense par toi-même », où on peut comme disait Montaigne « frotter et limer sa cervelle à celle d’autruy ».
Elle est le lieu ritualisé, bienveillant, convivial où la confrontation des idées et des opinions peut se faire dans un climat fraternel et une recherche rationnelle de la vérité.
Mais pour cela, il faut que les passions personnelles soient apaisées et que la lumière de la raison illumine la loge, ce qui suppose que la tenue soit privée, c’est-à-dire que tout ce que diront les FF & les SS assemblées ne puissent pas être jeté en pâture au public en dehors d’un contexte spécifique et pour le grand plaisir des esprits malveillants. On rejoint là les conditions du secret des délibérations qui n’est pas spécifiquement maçonnique mais qui intériorise ce secret au contexte de la Loge.
C’est pourquoi la Franc-maçonnerie utilise la méthode symbolique qui n’est pas un discours ou un catéchisme imposé à autrui, mais la possibilité de trouver sa propre interprétation en toute liberté, de formuler son propre discours. C’est cela l’initiation en franc-maçonnerie. Non la délivrance de quelques vérités assénées à des esprits fanatisés, mais le long chemin de la recherche de la vérité, de sa vérité, qui permet de devenir ce qu’on est.
Pour parvenir à la connaissance il est nécessaire de se dépouiller de ses préventions et de ses préjugés, de tout ce que le monde, la société, les dogmes ont imposé aux hommes. «Je ne sais si l’on ne pourrait pas assurer que les obstacles d’un bon examen ne viennent pas tant de ce que l’esprit est vide de ce qu’il est plein de préjugés» – écrivait Pierre Bayle
La recherche de la vérité exige ce dépouillement préalable de tous nos préjugés, de tout ce que nous recevons passivement, sans examen et il ajoutait «Le véritable esprit d’examen consiste surtout à se dépouiller de la pensée que l’on tient pour vérité».
Voilà l’idée, la grande idée que fera sienne le XVIIIe siècle et avec lui que reprendra la Franc-Maçonnerie. Quel est l’homme qui peut se flatter de posséder la vérité, la vérité absolue. Il n’en détient qu’une parcelle et n’en aperçoit souvent qu’un reflet et il ne la découvre que peu à peu, par un long cheminement, une route, une voie initiatique, quand de pierre brute, il se façonne en pierre taillée.