Le 10 juin 2010 la section d’appel de la Conseil Supérieur de Justice Maçonnique du Grand Orient de France a confirmé, en tous ses points, le jugement rendu le 8 avril dernier, rendant possible l’initiation des femmes au sein de l’obédience.
Le site d’actualité « Zurbains » publie un article sur cette décision : « Le Grand Orient et les femmes : le feuilleton continue ! » On y apprend que le débat n’est pas prêt d’être terminé (on s’en doutait) mais que la querelle guettent les frères de l’obédience : en effet déjà le président de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique a démissionné aussitôt la décision rendue.
Source : http://www.zurbains.com/grand-orient-femmes-feuilleton-continue_679A4A7BAE6BAC.html
Le « Grand maître » et les nostalgiques de la tradition masculine ne désarment pas, malgré un énième désaveu juridique de l’autorité judiciaire maçonnique. Pour eux, comme pour les intégristes religieux, la tradition passe avant le droit…
Les intégristes de la « femme au foyer » ne désarment pas, mais ça devient dur pour eux ! « Pas de soeur dans ma loge et dans celle des autres », un cri d’une bête, très bête, qui meurt…
L’autorité judiciaire maçonnique, saisie en appel par le « Grand Maître » du GODF, vient de confirmer son premier jugement; elle confirme en tout point son avis, rendu en première instance, à savoir que rien – dans la rédaction actuelle du règlement général – n’interdit l’initiation de femmes par les loges qui le souhaiteraient.
La Chambre Suprême de Justice Maçonnique invite en conséquence le Grand Orient, et pas seulement son exécutif (conseil de l’ordre) à se mettre tout simplement en règle vis-à-vis des prescriptions du règlement général.
Pour qui connaît les subtilités des frères « trois points » la différence est importante.
Lassé sans doute de querelles qui n’ont rien de fraternelles, ni d’ailleurs de philosophiques, le président de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique a démissionné aussitôt la décision rendue. Il n’a pas accepté que son impartialité soit mise en cause.
On pourrait croire l’affaire enfin close, laissant chaque loge libre d’initier ou pas des femmes, et ce, dans les 2 cas, en toute légalité. Mais c’est mal connaître la ténacité engendrée par l’approche obscurantiste des femmes, de certains vieux frères dont beaucoup, étant à la retraite, ont aussi du temps à meubler.
Déjà les rumeurs vont bon train du dépôt d’une motion demandant au prochain Convent (Assemblée générale annuelle) de voter la masculinité du GODF, voire de mettre en place une direction mixte, type fédérale, qui chapeauterait un GO masculin, un GO féminin et un GO mixte.
Quant au « Grand Maître » actuel, Pierre Lambicchi, qui a reçu désaveu sur désaveu, il va laisser à son successeur une obédience dans un triste état. Comme quoi il est plus facile de détruire que de construire. Mais n’est pas pierre taillée qui veut…
Il paraît que la maçonnerie a pour objet l’amélioration matérielle et morale de l’humanité… Il y a du boulot, à commencer par balayer devant sa porte.