Alain Bauer, Grand Maître du Grand Orient de France de 2000 à 2003, a été interviewé par « Corse Matin« . L’actuel conseiller spécial du Président de la république française en matière de sécurité a été interrogé sur la politique sécuritaire du gouvernement et bien entendu sur la Franc-Maçonnerie …
Comme toujours les réponses d’Alain Bauer sont limpides et son discours très bien rodé…
Extrait :
La franc-maçonnerie cherche-t-elle à conquérir le pouvoir ?
Mais elle l’a eu ! Elle a créé la République, a été le bras armé de Bonaparte comme la colonne vertébrale de la monarchie en Angleterre. Elle a longtemps exercé le pouvoir. Avant l’Occupation, 60 % des parlementaires étaient francs-maçons. Ils sont 10 % aujourd’hui…
Son influence est encore grande ?
Beaucoup d’hommes politiques viennent piocher leurs programmes dans les loges. J’avais moi-même débattu avec Chirac du droit d’expérimentation sur les cellules souches, contre l’avis de Jean-François Mattei, le ministre de la Santé. La franc-maçonnerie a toujours été la boîte à outils du pouvoir en place.
L’exemple de la Corse est significatif : en 2000, vous avez « logé » une entrevue secrète entre le gouvernement et des poseurs de bombes…
Je n’y étais pas, et le gouvernement a toujours nié. Ce n’est pas une pratique qui n’a pas lieu. J’ai moi-même travaillé à la pacification des élections en Côte d’Ivoire et des francs-maçons ont contribué à la paix en Nouvelle-Calédonie. S’agissant de la Corse, à laquelle je suis personnellement très attaché, je ne suis pas sûr que cela ait été fait avec professionnalisme…
Consulter la suite de l’article « L’interview – Alain Bauer : « Nous sommes la boîte à outils du pouvoir » »