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LA FRANC-MAÇONNERIE AMÉRICAINE – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 101

1730 – La Franc-Maçonnerie américaine

La première des loges coloniales d’Amérique a été créée à Phi­ladelphie au cours de l’année 1730. Il n’e­xis­te pas de constitutions délivrées par la Grande Loge de Lon­dres, ni de procès-verbal de son installation ; mais un regis­tre, qualifié de « Li­br. B », de la Loge Saint-Jean (Saint John’s Lodge), com­mencé le 24 juin 1730 et abandonné le 24 juin 1738.

Des écritures du document, qui est un livre de comptes plus qu’un livre de débats, il ressort que la loge concernée – à laquelle appartiendra Benjamin Franklin – a dès sa création quatorze membres. De 1731 à 1738, trente-quatre au­tres noms seront portés sur le livre matricule.

La première loge américaine tient ses réunions à la Taverne du Tonneau (The Tun Tavern Lodge) : elle disparait, sans explication, en 1737. 

Il faut attendre 1733 pour qu’une autre loge voit le jour, dans la cité de Boston, soit à plusieurs centaines de miles de la Pennsylvanie, après que le grand maître provincial Henry Price eut appelé les francs-ma­çons de la ville à s’assembler. 

Le 3 août, la Loge de la Grappe de Raisin (The Bunch of Grapes Lod­ge), choisit M. Henry Hope, « Esquire », pour vénéra­ble maî­tre. Il est établi qu’à ses débuts ladite loge ne confère à ses mem­bres que deux grades, ceux d’Apprenti accepté et de Com­pagnon du mé­tier.

La première loge d’outre-Atlantique, dotée de constitutions émanant de la Grande Loge de Londres en 1735, est la Loge de Savannah, en Géorgie. On la connaît de nos jours sous le nom de Loge Salomon n° 1 (Solomon’s Lodge n°1).

Quand en 1767, le frère Henry Andrew Francken – porteurs des grades et des rituels « écossais » – arrivera à New York, les loges américaines seront au nombre de plusieurs dizaines, tant « anciennes » que « modernes ».

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© Guy Chassagnard – Auteur de  : La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),

Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),

 

A.S.: