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LA FRANC-MAÇONNERIE À TOULOUSE – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 135

1741 – La Franc-Maçonnerie à Toulouse

« L’an 1741 et le second jour de février, nous Ri­chard de Bar­newal, fils de Milord de Trimleston, pair du Royaume d’Ir­lande, nous trouvant dans la ville de Toulouse en France, en vertu du pouvoir à nous donné par Milord Kingsland, Grand Maître des Francs-Maçons de la Franche Maçonnerie d’Irlande, avons établi et constitué une Loge de Francs-Maçons dans ladite ville sous le titre de Loge Saint-Jean. »

Ainsi est née, en l’an 1741, la première loge « irlandaise » de France, sous l’action d’un comte de Barnewal, descendant d’une illustre famille de pairs irlandais, ve­nu s’installer en terre occitane. 

Loge bientôt connue sous le nom de L’An­­cienne, qui s’unira à La Fille de Cler­­mont pour être Saint-Jean Ancienne et Fille de Cler­mont Réu­­nies puis, par une autre alliance, Saint-Jean des Trois Lo­ges Réu­nies. 

Cette loge connaîtra un rayonnement important sur Toulouse et le sud-ouest du royaume, jouant notamment le rôle de mère-loge à Mon­tauban (1745), Carcassonne (1758) et Mois­sac (1762). 

Il a existé, par ailleurs à Toulouse, une authentique Loge Écossaise, bien que d’un Écossisme particulier, dont l’histoire ma­çon­nique n’a toutefois conservé que de faibles souvenirs. Nous voulons parler de La Vieille Bru.

Gustave Bord a laissé entendre – en 1908 – que cette loge aurait été fondée directement par Jacques Édouard [le Pré­ten­dant], mais sans en fournir la moindre preuve. Une loge qui a pratiqué un rite « inconnuo», fort de neuf de­grés, dont un de Maî­tre secret, quatre d’Élus (sans doute Élu des neuf, Élu des quinze, Élu de Péri­gnan, Illustre Che­valier Élu) et un de Me­nats­chim. 

La Vieille Bru s’est éteinte au XIXe siècle sans laisser la moindre ar­chive.

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: